La Grande-Bretagne défend sa semaine de plus de 48 heures

la grande-bretagne se bat pour conserver sa clause d'exemption sur le temps de travail en Europe, qui lui permet de dépasser largement le seuil communautaire de 48 heures de travail par semaine. Le Parlement européen a en effet voté mercredi, à une large majorité, l'interdiction de travailler plus de 48 heures par semaine (en moyenne), remettant en cause cette adaptation du droit européen obtenue par la Grande-Bretagne il y a une quinzaine d'années. Mais Downing Street veut lutter contre cette décision et requiert un arbitrage par le Conseil européen. Un compromis doit être trouvé d'ici fin avril.L'exemption anglaise, appelée « opt-out », date de 1993. Les entreprises britanniques ont obtenu le droit de demander aux employés qui le souhaitent de travailler plus de 48 heures en moyenne sur quatre mois (dans une limite de 60 heures). Mais les syndicats répliquent que les patrons font pression sur les salariés et que ceux-ci n'osent pas refuser. employés mal informésSelon Jean Lambert, députée européenne britannique (groupe des Verts), un employé sur trois ignore l'existence du droit d'exemption et signe souvent le document en même temps que son contrat de travail, sans en comprendre la signification. Elle s'inquiète de la culture des longs horaires?: en moyenne, les Britanniques travaillent 43 heures, contre un peu plus de 38 heures dans l'ensemble de l'Europe. Pire?: 12 % travaillent plus de 48 heures, même si l'immense majorité ne fait qu'une ou deux heures au-dessus de cette durée.Le patronat britannique répond qu'il a besoin de flexibilité, particulièrement dans la conjoncture actuelle. « Avec le ralentissement actuel, une famille dépend parfois d'un parent qui peut travailler des heures supplémentaires si l'autre perd son emploi », estime John Cridland, vice-directeur du CBI (patronat). Un compromis doit désormais être trouvé entre le Conseil européen et le Parlement. Des solutions semblent possibles, par exemple pour supprimer la clause d'exemption tout en calculant la moyenne du temps de travail sur une plus longue période. « Il y a une large marge de man?uvre », estime le TUC, le principal syndicat britannique, confiant dans le fait qu'un compromis sera trouvé dans les mois à venir. En espérant que les négociateurs n'y travaillent pas trop longtemps...éric Albert
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.