Course contre la montre pour le sauvetage d'Opel

utomobileLe compte à rebours pour l'avenir d'Opel est lancé. Ce vendredi, le gouvernement allemand tiendra une nouvelle réunion de crise à Berlin avec les représentants des Länder concernés. Le but ? Examiner les plans de reprise détaillés qui ont été officiellement déposés mercredi soir. Trois candidats sont désormais déclarés. L'invité surprise de ce trio est le fonds américain Ripplewood. Alors que l'Allemagne a toujours repoussé l'idée d'une reprise par un fonds, ce dernier demanderait, selon « Bild Zeitung », un crédit garanti par l'État de 5 milliards d'euros et son plan prévoirait 10.000 ­suppressions ­d'emplois.Des chiffres qui seraient également ceux du projet de l'équipementier austro-canadien Magna, qui s'est allié à deux russes, le constructeur auto Gaz et la banque Sberbank. Le groupe italien Fiat propose, lui, de réunir dans un seul grand groupe automobile son actuelle division auto avec GM Europe et sa participation dans l'américain Chrysler. Fiat ne veut pas injecter d'argent frais. Il propose seulement sa capacité industrielle et demande une aide publique de 7 milliards d'euros à l'Allemagne. La famille Agnelli-Elkann ne détiendrait plus qu'environ 10 % du capital du nouveau groupe. « Fiat a plus de 50 % de réussite, car notre offre est la seule dotée de substance et de valeur industrielles », a fait valoir l'administrateur délégué de Fiat, Sergio Marchionne, dans une interview à « La Stampa ». Mais, en fait, l'italien n'aurait pas les faveurs de GM. L'italien serait bon dernier, selon un classement interne de l'américain, cité par les presses américaine et allemande. GM lui préférerait l'équipementier Magna pour son savoir-faire technologique. Et c'est à lui que reviendra le choix du repreneur. Rien ne pourra se faire cependant sans le feu vert du gouvernement américain, dont il dépend désormais financièrement. Les négociations risquent donc d'être périlleuses.À Berlin, on affirme que, s'il le faut, une délégation est prête à se rendre outre-Atlantique. Mais le temps presse : la faillite de GM pourrait être déclarée jeudi 28 mai. Pour éviter qu'Opel ne suive, Berlin a monté une solution : GM Europe serait transféré à une fiducie et obtiendrait une aide d'urgence d'1,5 milliard d'euros sous la forme d'un prêt garanti par les Länder et l'État fédéral. Les modalités de cette aide ont été bouclées mercredi soir, mais là encore, il faudra obtenir l'accord de Washington et Detroit.GARANTIR LES EMPLOISÀ quatre mois des élections fédérales outre-Rhin, le coût social de la reprise d'Opel hante l'Allemagne. Le candidat social-démocrate à la chancellerie et actuel vice-chancelier, Franz-Walter Stein­meier, a affirmé que sa préférence allait au projet « capable de garantir de façon crédible le plus d'emplois sur les quatre sites allemands ». Sergio Marchionne, qui a redressé Fiat sans fermer de sites en Italie, a assuré depuis deux semaines « ne pas vouloir fermer d'usines Opel en Allemagne », tout en concédant que « les effectifs devront être naturellement réduits ».Le constructeur italien a voulu ainsi faire taire les informations de la presse allemande sur la suppression de 10.000 à 18.000 emplois au sein du groupe fusionné Fiat-GM Europe et de dix usines, même en Italie. Cette perspective alarme les syndicats de Fiat et les pouvoirs publics : à Rome, le ministre du Développement économique, Claudio Scajola, a souligné que « les usines italiennes doivent rester une priorit頻, assurant hier que le gouvernement en parlera « avec Fiat et les syndicats dans les prochains jours ». nFiat n'aurait pas les faveurs de GM. L'italien serait bon dernier, selon un classement interne de l'américain.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.