Françoise, Sylvain, Alix, trois parcours différents

« J'ai essuyé les plâtres »Françoise Bardy est une pionnière. Elle s'est inscrite le 25 janvier pour bénéficier du statut d'autoentrepreneur. Infirmière salariée, elle crée et vend des bijoux en réunion. « J'ai essuyé les plâtres », explique-t-elle avec humour « car au début les choses étaient floues ». Ballottée de la chambre des métiers aux Urssaf en passant par la chambre de commerce, les débuts sont laborieux. Mais Françoise Bardy ne regrette rien. « Sans ce statut, je ne me serais jamais lancée. » Aujourd'hui, elle prévoit d'augmenter la part de son activité Bijoux, qui représente 20 % de son temps professionnel.« Une activité dans le quartier »Étudiant en DUT de communication des organisations à Bordeaux, Sylvain Péron a opté pour le statut d'autoentrepreneur il y a un mois. Il procède à de la formation et du dépannage informatique à domicile. « C'est pour l'instant une activité dans le quartier et ce statut était idéal puisqu'il supprime des contraintes pénibles pour une prise de risque réduite à zéro. » Mis à part « quelques soucis lors de l'inscription », le jeune entrepreneur, qui compte 5 clients, souligne « le bon dialogue avec l'administration, notamment l'Urssaf » qui a répondu à ses questions.« Un tremplin sans risque vers un autre statut »Coach en personnel, Alix Grandel a sauté le pas le 12 mars dernier. Jusqu'ici salariée dans des cabinets ou en mission, ce statut correspond à ce qu'elle en attendait. « C'est extrêmement simple, il n'y a pas de paperasse et je peux consacrer 90 % de mon temps à exercer mon activité professionnelle. » Pour elle, il s'agit tout en testant le marché de bénéficier « d'un tremplin sans risque ? si je gagne zéro, je paie zéro ? vers un autre statut », entrepreneur individuel ou SARL.Propos recueillis par Anne Eveno
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