Isobois veut multiplier les concessions

Selon les savants calculs des spécialistes, il existe près de 200 millions de fenêtres en France datant d'avant 1980. Sur ce total, plus des deux tiers sont concernés par la rénovation. Ce qui explique que ce marché connaisse une croissance de 8 % depuis deux ans, contre 3,5 % de progression annuelle entre 2000 et 2004. C'est sur ce créneau de la rénovation des fenêtres en bois que s'est positionnée Isobois.Fondée en 1999 par Frédéric Ménanteau, la PME voit décoller ses ventes depuis 2005. De 640.000 euros en 2004, le chiffre d'affaires de la société est passé à 6,8 millions d'euros trois ans plus tard ! Le nombre des salariés passant de 10 à 75 dans le même temps. Pour 2008, Isobois prévoit des ventes comprises entre 9,8 et 10,2 millions d'euros. " Rénover ses fenêtres en bois plutôt que les changer pour du PVC paraît tellement évident sur le plan économique et écologique que l'idée a paru saugrenue pendant longtemps ", note Frédéric Ménanteau.Mais les temps ont changé. Face au coût du remplacement global des fenêtres d'une habitation, les acheteurs se sont faits plus regardants en matière de prix. " Le bois est un excellent isolant et sa rénovation, avec passage au double vitrage, garantit une efficacité thermique accompagné d'un redoutable rapport qualité-prix ", affirme Stéphane Dalis, cogérant de l'entreprise depuis 2006. Après la prise de mesures des fenêtres, les vitrages sont réalisés dans les ateliers d'Isobois à Saint-Divy puis montés sur place par une équipe de techniciens. Pour l'isolation, la solution d'Isobois consiste à insuffler un gaz inerte - de l'argon - entre les deux vitrages. " L'ensemble des prestations, c'est du sur-mesure adapté à l'état des fenêtres et aux demandes des clients en matière d'isolation thermique et phonique ", précise Frédéric Ménanteau. Chaque mois, Isobois installe ainsi 2.400 doubles vitrages sur les zones géographiques de ses cinq agences à Brest, Quimper et Lorient, et des concessions à Nantes et Guingamp.CAP SUR VANNES ET RENNESPour ses dirigeants (actionnaires, chacun, de 50 % des parts), les concessions représentent le modèle de développement d'Isobois dans le futur. La société négocie actuellement des contrats de ce type sur Vannes et Rennes. " Une agence fonctionne avec dix à douze salariés, qui vendent et posent les fenêtres tandis que la fabrication s'effectue dans notre atelier de Saint-Divy ", explique Stéphane Dalis. Pour s'implanter, un concessionnaire doit disposer de 60.000 euros de liquidités et " posséder des qualités de gestionnaire et de manager. Nous conservons l'aspect fabrication pour assurer une qualité égale de nos produits sur notre réseau de vente ".À terme, l'entreprise imagine créer d'autres ateliers à travers la France pour alimenter un réseau de concessionnaires plus étendu. " Pour l'heure, nous avons refusé les propositions qui nous étaient faites de nous étendre pour, dans un premier temps, asseoir notre modèle sur la Bretagne et en tester l'efficience ", assure Stéphane Dalis. À noter que la PME vient d'inaugurer son nouveau siège (1,1 million d'euros investis), un bâtiment avec panneaux photovoltaïques et structures démontables et recyclables.
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