Pour Nathalie Compagnone, dirigeante et cofondatrice en 2007 d'ICDD (Innovative Concepts in Drug Development), " une industrie pharmaceutique pourrait réduire jusqu'à 75 % les coûts de développement d'un médicament en utilisant le produit breveté que nous avons mis au point ". Baptisée Mitostream, cette découverte se présente comme un outil de " toxicologie prédictive ". L'idée ? Détecter et évaluer très en amont dans le processus d'élaboration d'un médicament ses risques potentiels d'effets secondaires ou toxiques sur l'être humain." Mitostream offre à l'industriel une capacité de choix : poursuivre ou pas le développement en mesurant précisément le rapport risque/bénéfice du médicament pour le patient futur. Il peut même carrément l'arrêter s'il le pense voué à l'échec au moment des effets cliniques sur l'homme en raison de sa dangerosité ", souligne Nathalie Compagnone. Avec à la clé une économie non négligeable. L'innovation repose sur l'analyse du comportement "mitochondrial", les mitochondries permettant aux cellules humaines ou animales de vivre et de respirer. Pour Nathalie Compagnone, " cette technologie peu coûteuse et totalement reproductible dans une grande diversité de domaines thérapeutiques (cancer, maladies cardio-vasculaires, du système nerveux, des muscles, etc.), s'adresse à un marché international ".NOUVEAUX INVESTISSEURSLa jeune société bénéficie déjà de plusieurs soutiens financiers (ministère de la Recherche, Oséo, région...) qui lui ont permis d'équiper son laboratoire et de valider, avec ses trois premiers partenaires industriels, l'efficacité de son innovation. Sa localisation à Meyreuil (Bouches-du-Rhône) a également facilité son accès aux aides du Dispositif d'amorçage provençal et au Fonds de reconversion du bassin minier. Elle cherche cependant de nouveaux investisseurs, privés ou institutionnels, à hauteur de 500.000 euros, pour appuyer son essor et entamer la prospection des cinquante plus gros industriels du monde pharmaceutique.Cette année, elle table sur un chiffre d'affaires de 100.000 euros grâce à la commercialisation, sous forme de services, de ses biomarqueurs de toxicité. ICDD travaille parallèlement à l'élaboration d'une gamme complète allant jusqu'au diagnostic de toxicité dans les phases d'essais cliniques sur l'homme ou ciblant des besoins non satisfaits (myopathie dans le sida, risque cardiaque chez les diabétiques, etc.).
ICDD anticipe la toxicité potentielle des futures molécules
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