Euro Disney en équilibre fragile

L'univers des parcs d'attractions a ceci de commun avec celui du poker que la mise de départ ne constitue pas une garantie de succès. En l'occurrence, les créatifs d'Euro Disney ont eu le nez creux en pariant sur le succès de nouvelles attractions très capitalistiques comme la Tour de la Terreur, qui a coûté près de 100 millions d'euros. L'afflux record de visiteurs (15,3 millions), qui ont été 800.000 de plus que l'an passé, au titre de l'exercice clos le 30 septembre en témoigne. À cela s'ajoutent une amélioration de 1,6 point des taux d'occupation des hôtels et une hausse de 1,3 euro des dépenses par tête (46,3 euros). Permettant ainsi à l'exploitant du parc de Marne-la-Vallée de renouer avec son premier résultat net consolidé positif (qui s'est élevé à 1,7 million d'euros)depuis 2001.La part du groupe demeure, néanmoins, déficitaire à hauteur de 2,8 millions d'euros contre une perte de 38,4 millions d'euros un an plus tôt. Globalement, le marché a plutôt bien réagi à la nouvelle sil'on se rapporte à la progression de 1,19 % du titre hier. Ce qui porte son avance à 4 points sur l'indice SBF 250 depuis le 1er janvier. Pour les prochains mois, la tendance reste difficile à déterminer. Le début du premier trimestre a, selon la direction, été marqué par " un tassement de la croissance du nombre de visiteurs espagnols ". Dans le même temps, " les niveaux de réservations hôtelières ressortent en hausse pour la période de Noël ". Au-delà, " la visibilité est très limitée ".IMPOSANTE DETTE FINANCIERELa principale équation du groupe, en 2009, sera donc de composer avec les échéances de son imposante dette financière, qui atteignait 1,9 milliard d'euros au 30 septembre, dans un environnementconjoncturel perturbé. Selon Ignace Lahoud, le directeur financier, " les remboursements cumulés entre 2009 et 2017 représentent 878 millions d'euros, avec une moyenne de 90-100 millions par an ". Prévu en 2009, le prochain engagement portera sur 80 millions d'euros. Soit près de la moitié du montant des flux de trésorerie d'exploitation (178,2 millions d'euros) générés en 2007-2008. Mais Ignace Lahoud affirme qu'Euro Disney respecte, pour le moment, ses ratios de " covenant " bancaire qui prennent notamment en compte ses niveaux de liquidités. Le cas échéant, le groupe pourrait éventuellement compter sur certaines réserves foncières comme celles inscrites dans ses livres pour un montant d'environ 40 millions d'euros, sur lesquelles sont construit six à sept hôtels.
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