L'île flottante

chronique du contrarianL'Angleterre flotte encore mais pour combien de temps?? La dégradation de la situation économique et financière du pays s'est accélérée de façon très brutale dans les derniers jours. C'est paradoxalement l'annonce d'un nouveau package de soutien bancaire qui a déclenché une spirale infernale. On se rappelle pourtant que le premier package de Gordon Brown en octobre 2008 avait provoqué un sursaut d'optimisme en Angleterre?; et dans le monde entier car les autres pays s'étaient instantanément inspirés du « modèle » de sauvetage anglais. La réaction inverse a accueilli la nouvelle annonce de Gordon Brown. La livre s'est effondrée, atteignant son plus bas contre dollar depuis 2002, les valeurs bancaires ont plongé à pic, entraînées par la chute de 70 % de l'action Royal Bank of Scotland. Et les obligations du Trésor anglais n'ont même pas joué leur rôle de valeurs refuges et ont chuté de concert. L'Angleterre va mal. Très mal. Et les investisseurs ont interprété l'annonce de ce nouveau plan de sauvetage bancaire comme le signe d'une aggravation dramatique de la situation. L'immobilier et la finance ont été les deux moteurs de la croissance débridée de ces dernières années. Ces moteurs sont à l'arrêt. Le « credit-crunch » est aussi brutal, voire plus, qu'aux États-Unis. Dès lors, la sanction des marchés est sans appel?: ils parient sur une nationalisation de fait de l'ensemble du système bancaire et font converger la capitalisation des banques en Bourse vers zéro. Zéro?! Mais l'inquiétude aujourd'hui porte sur la capacité de l'État anglais à financer tant le plan de sauvetage bancaire que les packages de relances économiques, annoncés et à venir. Standard and Poor's a confirmé la note de la Grande-Bretagne alors qu'elle dégradait celle de l'Espagne. Mais pour combien de temps?? Les États-Unis pensent avoir trouvé leur messie en la personne d'Obama. Les Anglais ne peuvent se raccrocher qu'à la reine pour éviter de couler. Ce n'est pas gagné? nPar Marc Fiorentino, PDG d'Allo-Finance.com les marchés parient sur une nationalisation de fait de l'ensemble du système bancaire et font converger la capitalisation des banques en Bourse vers zéro. Zéro?!
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