Comment déclarer votre ISF et profiter des réductions

Exception quasi française ? aux côtés de l'Espagne et de la Norvège ?, l'impôt de solidarité sur la fortune, l'ISF, demeure solidement ancré en France. Même si des voix s'élèvent pour sa suppression. Déclaratif, il doit être payé avant le 15 juin, son ticket d'entrée ayant été relevé à 790.000 euros cette année.Côté biens imposables, vous devrez déclarer vos immeubles (avec un abattement de 30 % pour votre résidence principale), vos terrains, forêts et biens ruraux, vos placements financiers (assurance-vie, valeurs mobilières), vos rentes, vos biens en usufruit, enfin vos bijoux, votre mobilier, vos voitures, bateaux et avions. Vous pourrez déduire vos dettes, impôts et pensions alimentaires. N'entrent pas dans votre ISF et sont donc exonérés : vos biens professionnels (lire ci-dessous), votre épargne retraite au sein de Perp, Perco et Pere, certains biens ruraux avec un bail de long terme ou sous forme de parts de groupements fonciers agricoles, vos droits de propriété littéraire, brevets, ?uvres d'art et antiquités.Les moyens de réduction de l'ISF sont nombreux. Les dons et les investissements dans les PME en direct, via des fonds (FIP, FCPI, FCPR) ou via un holding (voir notre dossier du 25 avril) sont les plus courants. Vos dons, notamment aux organismes d'intérêt général, sont retenus à hauteur de 75 % avec un maximum de réduction d'ISF de 50.000 euros. Un plafond commun avec l'investissement dans les PME (via un holding ou en direct), qui pourrait être porté à 100.0000 euros. À noter : exceptionnellement vous avez jusqu'au 15 septembre, au lieu du 15 juin, pour envoyer les attestations fiscales des fonds auxquels vous pouvez souscrire la plupart du temps jusqu'à fin mai. Les versements à retenir sont ceux effectués entre le 16 juin 2008 et le 15 juin 2009. Cet investissement dans les PME a le vent en poupe : « Il a très bien fonctionné l'an dernier : 73.249 redevables en ont bénéficié, avec une réduction moyenne de 9.010 euros », explique Christine Valence chez BNP Paribas Banque Privée.Autre piste : le bouclier fiscal, dont l'abrogation fait lui aussi débat, une proposition socialiste venant d'être rejetée. Il implique que le contribuable ne doit pas payer plus de 50 % de ses revenus : « Pour atteindre cet objectif, il faut réduire le revenu », résume Lila Vaisson-Béthune, responsable de l'ingénierie patrimoniale chez BNP Paribas Banque Privée. Vous pouvez demander la restitution du « trop d'impôt » au fisc du 1er janvier au 31 décembre. Et, pour la première fois cette année, vous pouvez « autoliquider » votre bouclier en le déduisant directement de votre ISF et de vos taxes foncières et d'habitation. Attention aux pénalités si vous vous trompez ! L'an dernier, seulement 15.000 demandes de restitutions ont été envoyées? quand 235.000 étaient attendues. « Beaucoup de gens ont cherché à réduire leur ISF plutôt que d'utiliser le bouclier, craignant que l'administration se penche trop sur leur dossier », résume Lila Vaisson-Béthune. n
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