AutomobileContrairement à ce que l'on aurait pu croire en début d'année, l'apocalypse financière n'est pas survenue ? du moins pas pour l'instant ? pour les constructeurs automobiles français. L'idée même de faillite et de fin du monde automobile se dissipant peu à peu dans l'esprit des investisseurs, Peugeot et Renault ont été les premiers à regagner du galon en Bourse durant le rebond des dernières semaines, s'adjugeant respectivement 62 % et 41,6 % depuis janvier.Les deux groupes ont réussi jusqu'ici à rassurer sur leur faculté à faire face financièrement à la tourmente qui secoue le secteur. « Pour l'heure, ils gèrent plutôt bien leur crise de liquidité, commente Alain Lopez, analyste crédit chez Octo Finances. Ils ont tout de même à disposition le soutien de l'État (une ligne de crédit de 3 milliards d'euros chacun) ainsi que celui d'organismes comme la Banque européenne d'investissement (BEI) et la Société de financement de l'économie française (SFEF). »réduction drastiqueDans la pratique, les deux firmes n'y ont pas eu recours pour la simple raison qu'elles ont limité leurs dépenses d'exploitation en réduisant drastiquement leur production. Si à court terme cette solution fonctionne, des analystes laissent entendre que si le marché auto ne rebondit pas suffisamment l'an prochain, les deux firmes seront contraintes d'utiliser leurs facilités de crédit. Pour l'heure, seules leurs filiales captives ont été amenées à se refinancer. Banque PSA a levé ce mois-ci à deux reprises 750 millions d'euros sur le marché obligataire, et RCI, après en avoir émis 750 millions d'euros, vient en début de semaine de lever 500 millions supplémentaires. G. V.

latribune.fr

05 Juin 2009, 1:39

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