LE CAC 40 au plus bas depuis 2 avril 2003

Les marchés n'ont offert aucun répit au nouveau président américain. Et cette semaine qui a vu Barack Obama prêter serment devant la nation s'est révélée comme l'une des piresdepuis l'automne. L'inquiétude des investisseurs est remontée à un niveau où la tentation de tout vendre se fait à nouveau sentir. Pour mesurer cette angoisse, l'indice Vix de la volatilité des actions du S&P 500 est remonté au-dessus de 50 %, alors qu'après avoir culminé à plus de 80 % en novembre dernier, il était redescendu sous les 40 % au début de l'année.Sur la planète finance, seule la Chine ? avec un gain de 1,85 % sur la semaine et de 9,3 % depuis le début de l'année pour la Bourse de Shanghai ? parvient parmi les grands marchés à tirer son épingle du jeu, alors que les investisseurs escomptent un soutien gouvernemental à l'économie au moment où la croissance du pays est brutalement retombée à 6,8 % sur le dernier trimestre de 2008. Le CAC 40 a achevé une semaine sans aucune séance positive et signe une série de 12 séances de baisse si l'on met de côté le très léger gain du vendredi 16 janvier. Sur les cinq dernières séances, le recul atteint 5,56 % alors que depuis le début de l'année, l'indice phare de la Bourse de Paris abandonne maintenant 11,46 %. Ce sont les valeurs financières, à commencer par BNP Paribas, qui ont payé le plus lourd tribut à la baisse alors que la semaine avait commencé par l'annonce des pertes de la banque écossaise RBS. Encore la baisse du CAC 40 eût-elle été plus calamiteuse si l'ouverture de Wali Street n'avait pas ramené un peu de calme. Le CAC 40 est en effet tombé en séance à 2.770,09 points (perdant alors 3,47 % !), son plus bas niveau depuis le 2 avril 2003, avant de se reprendre pour faire une incursion dans le vert et finir en recul de 0,71 %, à 2.849,14 points. Une tendance qui a été partagée par tous les marchés européens, quoique le Footsie soit parvenu à terminer la séance en grappillant 0,05 %. Ce qui peut apparaître comme un comble puisque c'est justement l'annonce d'un recul du PIB britannique de 1,5 % au quatrième trimestre, confirmant l'entrée en récession du Royaume-Uni pour la première fois depuis 1991, qui avait envoyé les indices européens au tapis. Mais si le Footsie affiche la moins mauvaise performance sur la semaine, c'est en partie grâce à la glissade de la livre, puisque la perte de la Bourse de Londres en euros s'élève à 6,36 % en cinq séances. Malgré le nouveau plan de sauvetage de Gordon Brown, les titres des banques britanniques ont continué de s'effondrer. L'indice européen DJ EuroStoxx 50 affiche pour sa part un recul de 5,81 % sur la semaine après avoir cédé 0,52 %, à 2.148,82 points. Outre-Atlantique, le Dow Jones a clôturé en baisse de 0.56 % tandis que le S&P 500 finissait dans le vert en hausse de 0,54 %. Leur bilan hebdomadaire se montre moins sévère qu'en Europe, avec des pertes inférieures à 3 %, alors que les actions américaines bénéficient d'un mouvement de reprise du dollar face aux devises européennes (voir page suivante).déceptions à wall streetNéanmoins, Wall Street a tout au long de la semaine fait face à des déceptions sur le front des résultats trimestriels, en particulier du côté des valeurs technologiques avec Apple, AMD et Microsoft, confronté aux premiers licenciements de masse de son histoire. Hier, le conglomérat, General Electric a affiché un recul de 22 % de ses profits 2008, après un recul de 44 % au quatrième trimestre. Depuis octobre dernier et sur l'ensemble de la planète, les analystes financiers ont globalement revu en baisse de 1.000 milliards leurs prévisions de bénéfices, soit un manque à gagner de 45 % cette année estime Andrew Lapthorne à la Société Générale.
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