Le soutien scolaire fait toujours ses choux gras du privé

Face à la difficulté d'organisation des deux heures de soutien hebdomadaires (conséquence de la suppression des cours le samedi), quelques centaines d'enseignants du primaire (sur 380.000) refusent de les appliquer. Rue de Grenelle, on minimise le mouvement mais on ne cache pas être agacé par la publicité qui lui est faite, car chaque action de ce type finit apar rendre service au privé. De fait, les cours privés de soutien font de la peur de l'échec scolaire leur fonds de commerce. Ils prospèrent depuis dix ans et s'arrogent aujourd'hui près de 15 % du marché du soutien scolaire privé (soit 200 millions d'euros), estime Hervé Lecat, président de Complétude, deuxième du secteur, derrière Acadomia et devant Cours Legendre, Profadom et autres KeepSchool. Les 85 % restant sont donc du marché au noir. Les cours privés étant non réglementés (seul Complétude est certifié et recrute sur entretien), la qualité n'est pas toujours au rendez-vous. Même s'il est avéré que nombre d'enseignants du public y arrondissent leurs fins de mois.Une situation qui creuse les inégalités sociales et que Xavier Darcos dit justement vouloir combattre en payant en heures supplémentaires les heures de soutien scolaire?; « 1 milliard d'heures en 2007-2008 soit 410 millions d'euros », rappelle son entourage. C. J.
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