Dernier eldorado pétrolier

Classées au troisième rang mondial, les réserves de l'or noir irakien font saliver. Beaucoup même. D'autant que Bagdad veut tripler le volume actuel de ses exportations de pétrole (2 millions de barils par jour) d'ici dix ou quinze ans. Pour augmenter la production, le gouvernement irakien a besoin de toute la technologie des compagnies pétrolières étrangères. Et cela tombe bien car ces dernières sont dans les starting-blocks. « L'Irak est un futur relais de croissance pour alimenter l'offre de pétrole mondiale », explique-t-on dans les milieux pétroliers.Trente-cinq pétroliers internationaux de tout horizon, dont Total, ont été conviés à remettre une proposition au printemps dans le cadre du premier appel d'offres mené par le ministère du Pétrole irakien, aidé par un cabinet anglo-saxon. Un deuxième appel d'offres doit être bouclé avant la fin de cette année. « Les Irakiens, qui tirent leurs recettes essentiellement du pétrole, sont effectivement pressés de reconstruire leur pays, qui manque de tout, précise-t-on à Paris. Augmenter la production est donc très important pour Bagdad. » Une urgence plutôt bien maîtrisée jusqu'ici face aux puissantes compagnies pétrolières : l'Irak ne passera que des contrats de services dans le cadre du premier appel d'offres au lieu de contrats de partage de production, qui ont la nette préférence des majors soucieuses de leur rentabilité.l'espoir subsistePour Total, qui n'a pour l'heure aucun salarié permanent sur place, un retour plein et entier en Irak est espéré. « Nous sommes nés en Irak », a-t-on coutume d'expliquer au sein du groupe français qui s'y est installé en 1927. Depuis 2003, Total, qui fait de l'assistance technique et de la formation d'ingénieurs, veut participer à la reconstruction de l'industrie pétrolière irakienne. « Nous voulons notre part », explique-t-on dans le groupe. Total s'est même associé à l'américain Chevron pour exploiter au sud de l'Irak les champs de Majnoun (dont les réserves sont estimées à 20 milliards de barils) et de West Qurna (phase 1, 15 à 21 milliards de barils). Michel Cabirol
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