Les ratés de la reconstruction

L'Irak semble abonné aux scandales financiers. Après le scandale pétrole contre nourriture, les milliards de dollars déversés ces dernières années dans le pays pourraient également déboucher sur une multitude d'enquêtes. La plus grande opération de reconstruction menée par les États-Unis depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale entrera dans l'histoire comme un fiasco financier et politique aux dimensions hors normes.Un rapport officiel intitulé « Hard lessons : the Iraq reconstruction experience » en dresse un bilan accablant. À la mi-2008, les sommes englouties atteignaient 117 milliards de dollars dont 50 milliards financés par le contribuable américain. Dans la plus totale improvisation. « Vous vous méprenez lamentablement si vous pensez que nous allons dépenser là-bas 1 milliard de dollars de notre argent », expliquait en 2003 le secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld, au premier chef de l'administration civile de l'Irak post Saddam Hussein. La faiblesse des contrôles sur l'usage des fonds a permis des détournements colossaux sur fond de corruption endémique. La justice américaine enquête sur plusieurs officiers américains de premier plan impliqués dans la reconstruction du pays tels que le colonel Anthony B. Bell, aujourd'hui à la retraite, ou encore le lieutenant-colonel Ronald W. Hirtle. Xavier Harel
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