Le groupe de Larosière cristallise les attentes

Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, présentera cet après-midi, aux côtés de l'ancien directeur général du FMI et gouverneur de la Banque de France, Jacques de Larosière, les « recommandations initiales » du groupe d'experts sur la supervision financière. Le « groupe de Larosière » créé en octobre 2008 est devenu ces derniers mois synonyme d'« aggiornamento » de la surveillance des acteurs et des marchés européens actuellement assurée essentiellement selon les lignes nationales.solutions pratiquesSes recommandations seront-elles à la hauteur des attentes qu'il a suscitées?? « J'ai peur que le rapport final, pour assurer le consensus, aboutisse à quelque chose qui ait peu de vigueur », s'inquiète un professionnel de la finance en soulignant notamment la présence, parmi les huit membres du groupe, de Callum McCarthy, l'ancien président de la Financial Services Authority, ouvertement réticent à toute centralisation de la supervision financière au sein d'une autorité paneuropéenne.Cependant, la crise a créé une occasion et l'expérience a permis de tester les limites de la coordination légère entre autorités au sein des trois comités de régulateurs existants pour les marchés, les banques et les assurances. Si bien que d'autres observateurs tablent au contraire sur « des changements institutionnels profonds », à l'instar de Karel Lannoo, directeur général du Centre for European Policy Studies, dont le président du conseil d'administration, Onno Ruding, siège dans le groupe. La création d'une agence européenne de contrôle pour les établissements bancaires paneuropéens serait dans les cartons.Pragmatique, Bertrand de Saint Mars, délégué général adjoint de l'Association française des marchés financiers, estime qu'« il faut distinguer l'objectif à moyen et long terme qui, pour l'Amafi, est celui d'un schéma de supervision très intégré, de l'objectif immédiat qui consiste à trouver des solutions pratiques aux difficultés existantes ». « C'est d'ailleurs en résolvant celles-ci que l'unification de la supervision pourra peu à peu devenir une évidence », disait-il hier. Yann-Antony Noghès, à bruxelle
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