La domotique s'installe aux commandes

équipementsCe n'est pas une vision du futur, ça existe déjà : dans certains bureaux, il suffit d'ouvrir la porte d'entrée pour déclencher la ventilation, l'éclairage, la climatisation, la levée des volets roulants et l'allumage des PC. En fin de journée, le départ du dernier occupant provoquera l'arrêt de ces équipements ainsi que le verrouillage de la porte. Grâce à quoi, le bâtiment ne consommera en électricité que le strict nécessaire. Cet enchaînement d'automatismes est orchestré par ce que les experts appellent une « GTB », autrement dit une gestion technique du bâtiment. À grand renfort de capteurs, d'actionneurs, de régulateurs et de superviseurs, cette GTB pilote les différents équipements (éclairage, chauffage, climatisation, ventilation, etc.) selon les scénarios définis par le maître d'ouvrage. « Sur l'éclairage, on peut économiser entre 25 % et 60 % d'énergie et 20 % sur la CVC (chauffage, ventilation et climatisation) », explique Christophe Delachat, responsable commercial d'ABB, un fabricant de régulateurs, membre de l'association « KNX », du nom d'un des trois « bus » informatiques utilisés pour faire dialoguer la GTB avec l'ensemble des équipements.informer par e-mailSpécifique à la domotique tertiaire, appelée désormais « immotique », la GTB intéresse aussi bien le parc de bureaux existants que les constructions neuves sachant que, en 2011, la consommation d'énergie primaire de ces dernières ne devra pas dépasser 50 kW/m2 par an. Un pas déjà franchi par les bâtiments « basse consommation ». Du moins en théorie car une fois occupés, leurs résultats sont moins flatteurs du fait que ni l'éclairage ni les PC ont été initialement pris en compte? Or, ces derniers représentent un quart des kWh consommés durant la nuit.Ce que confirme Fabrice Haiat, PDG de Vizelia, l'éditeur d'une suite logicielle d'aide à l'optimisation du bâtiment. Point fort de son système, il récupère les données provenant de la GTB ou, à défaut, des sondes et des capteurs sans fil disséminés dans le bâtiment. Les informations sont acheminées sur le PC ou l'iPhone de ses clients. Lesquels peuvent savoir en temps réel (!) s'il reste des lumières allumées. Mieux encore, les salariés qui consomment le plus d'énergie peuvent en être informés par e-mail ou encore sur Facebook. Un moyen ludique pour les sensibiliser aux économies d'énergie. Éliane K
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