L'informatique de Roland-Garros joue les lignes du Net

C'est la grand-messe tennistique française ! Du 24 mai au 7 juin, la Fédération française de tennis (FFT) accueille, à Roland-Garros, l'un des quatre tournois du grand chelem. Durant deux semaines, le c?ur des passionnés des petites balles jaunes va battre au rythme des terribles échanges que se livreront les 128 joueuses et les 128 joueurs sur les vingt cours disséminés sur les 8 hectares du célèbre stade. Grand favori, Rafael Nadal va-t-il remporter cette année un cinquième trophée, s'approchant ainsi du légendaire Bjorn Borg, six fois vainqueur ? Pour mieux permettre aux spectateurs, aux joueurs eux-mêmes et à leurs camarillas de suivre et analyser le tournoi, IBM ? partenaire de Roland-Garros depuis 1985 ? a installé ses cerveaux informatiques à proximité des cours, dans des bâtiments préfabriqués climatisés. Pour Big Blue, c'est aussi l'occasion d'exposer ses technologies les plus avancées en matière d'infrastructures informatiques à la demande (« cloud computing », l'informatique dans le nuage d'Internet). Lesquelles sont plus « vertes » que jamais. services standardisésEn 2008 déjà, la consolidation de cette infrastructure informatique avait réduit, grâce à la virtualisation, le nombre de serveurs de soixante à neuf pour la gestion du tournoi. Cette année, on passe de neuf serveurs Power5 à six Power6 de nouvelle génération. Depuis trois ans, la consommation énergétique de l'informatique à Roland-Garros a baissé de 40 % et la charge de refroidissement de 48 %. « Dans deux ans, nous serons capables de concentrer tous les serveurs, par exemple ceux de Google, qui en compte actuellement près de 70.000, dans simplement deux racks [tiroirs destinés à recevoir des sous-ensemble informatiques, Ndlr] ! » pronostique Philippe Bournhonesque, directeur de la stratégie logiciels en France chez IBM. L'entreprise a investi 400 millions de dollars dans un centre de données à Raleigh (Caroline du Nord) aux États-Unis, qui lui sert à expérimenter les technologies « vertes ».« Pour nous, le ?cloud computing? transforme profondément l'informatique. Laquelle se structurera de plus en plus sous forme de services standardisés. Tant pour le stockage des données que pour la relation client ou le portail d'information », prévoit Philippe Bournhonesque, qui annonce déjà IBM Service Management for Cloud, un service qui automatise la mise en ?uvre de logiciels dans le « cloud » de façon sécurisée. Dès à présent, l'informatique cruciale de Roland-Garros s'appuie sur certaines de ces technologies.vitesse des balles La semaine dernière, c'était le branle-bas de combat à Roland-Garros. Il s'agissait d'installer les 5.000 matériels électroniques, tout juste livrés sur palettes par avion, qui convergent en temps réel vers les serveurs de Big Blue : les radars qui mesurent la vitesse des balles sur les courts jusqu'aux PDA des arbitres de chaise et aux consoles tactiles des marqueurs, des écrans d'affichage des scores jusqu'aux 1.700 IPTV (écrans TV alimentés par Intranet), des matériels qui contribuent à faire tourner à distance plus d'une centaine d'applications logicielles métier, dans trois centres de données répartis dans le monde. Objectif : relayer la chronique des matchs chez les quelque 2,6 milliards de téléspectateurs au cours des 7.400 heures de couverture TV dédiée ? dont plus de 66 % en direct ?, qui seront diffusées par 102 chaînes dans 198 pays. Et le (la) gagnant (e) est?Erick Haehnse
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