L'imprimé publicitaire retrouve des couleurs

tratégieLes Français, dit-on, n'aiment plus les imprimés publicitaires. Jugés ringards et nuisibles pour l'environnement, ils auraient perdu de leur attractivité. Une idée que les conclusions d'une récente étude publiée par Mediapost (1) sont venues corriger. Pour plus de huit Français sur dix, aller chercher leur courrier publicitaire est source de plaisir ! Mieux, 74 % d'entre eux se sont déplacés en magasin suite à la réception d'un prospectus? Qui dit mieux ? excellente tenueConséquence logique de cet attrait : le média courrier, la dénomination officielle de ces imprimés qu'ils soient ou non adressés, fait mieux que résister à la crise. En attestent les résultats de l'édition 2008 de l'étude média courrier réalisée par TNS Media Intelligence. « Dans un contexte où le retour sur investissement devient l'une des principales préoccupations des annonceurs, force est de constater l'excellente tenue du média courrier dans les dépenses publicitaires globales », observe Éric Trousset, directeur marketing du pôle investissements publicitaires de TNS Media Intelligence.Alors que les investissements dans les grands médias sont dans le rouge (? 4,2 % par rapport au premier trimestre 2008), les recettes du média courrier progressent de près de 8 %. Toujours selon cette étude, près de neuf grands annonceurs sur dix l'ont inscrit dans leur stratégie de communication. Au cours du premier semestre, il a conquis près d'une trentaine d'annonceurs supplémentaires. Parmi eux, Nestlé, Yoplait, L'Oréalcute;al, Henkel ou encore Beiersdorf (Nivea notamment). Ces marques et entreprises en ont fait un élément essentiel de leur stratégie de marketing client. Et pas seulement pour en conquérir de nouveaux. stratégies digitalesBref, alors que le développement du mailing semblait le condamner, le papier devient même un allié des stratégies digitales. « Certains ?pure players? d'Internet [les acteurs dont l'activité est exclusivement menée sur le Web, Ndlr], comme Expedia, l'ont expérimenté récemment. Si nous constatons aujourd'hui une faible duplication du courrier adressé et du mailing ? seuls 10 % des annonceurs utilisent conjointement les deux canaux ?, il est fort probable que, à l'avenir, les stratégies digitales, de plus en plus tournées vers le retour sur investissement, seront associées à des campagnes courrier », constate Éric Trousset. Deux raisons les y poussent : les consommateurs restent attachés au papier, source d'informations sur les nouveautés et les promotions, tandis que les marques y voient un moyen d'enrichir leurs dispositifs de marketing direct. Des cadeaux, voire des accélérateurs de réponse, accompagnent les courriers personnalisés. Et bien que la pratique demeure encore marginale, les annonceurs sont de plus en plus nombreux à associer un échantillon d'essai aux plis déposés dans les boîtes aux lettres. Et pour cause. 81 % des consommateurs déclarent que ces mini-cadeaux les incitent encore plus à l'achat?Rita Mazzoli(*) Étude TNS Sofres-Mediapost mars 2009.
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