La robotique unit ses forces

tenariatConnaissez-vous Roomba ? Le robot aspirateur qui nettoie automatiquement les pièces de la maison a déjà séduit 40.000 foyers en France. Dans le monde, il s'en est écoulé 4 millions d'unités. Cet exemple de la réussite d'une entreprise américaine montre que la robotique s'affranchit des chaînes de montage de l'industrie pour intégrer désormais les services à la personne. En France, plusieurs entreprises du secteur (constructeurs de robots, éditeurs de logiciels, spécialistes de la vision ou du traitement de la voix, concepteurs d'objets communicants?) associés à des centres de recherche et à des écoles de design ont décidé de se regrouper dans un cluster, Cap Robotique, au sein du pôle de compétitivité francilien Cap Digital.« Avec cette structure, la robotique française va pouvoir être identifiée comme un marché à part entière. Cap Robotics accueillera les PME innovantes qui voudront nous rejoindre et agira pour que les pouvoirs publics investissent dans ce secteur prometteur », explique Bruno Maisonnier, fondateur d'Aldebaran Robotics à l'origine de cette initiative. Pour le créateur du petit robot Nao, cette industrie naissante devrait créer de nombreux emplois dans les années à venir. une carte à jouerLa production mondiale de robots personnels devrait en effet passer de 5 millions d'unités en 2008 à 80 millions en 2015. La France ? et l'Europe ? a une carte à jouer, estime-t-il, pour rester dans la course menée par les États-Unis et le Japon. Outre les robots de loisirs et les machines dédiées à l'éducation, la robotique va sans doute offrir une réponse adaptée à des problèmes sociétaux nouveaux comme la prise en charge à domicile des personnes dépendantes ou la surveillance des bâtiments et des personnes.La recherche publique est présente dans Cap Robotique avec des labos prestigieux du CNRS (Laas) ou du CEA (List). « La France se classe au troisième rang mondial en nombre de publications scientifiques sur la robotique, mais ne valorise pas assez ce bon niveau de recherche. Avec Cap Robotique, nous voulons accélérer les transferts de technologies vers les PME innovantes », affirme Didier Juvin, directeur des programmes au CEA List.Cap Robotique reprend à son compte le projet Roméo (initié à l'origine par le pôle Cap Digital). Son but : développer en commun un robot humanoïde de grande taille (1,50 m) qui serait un assistant personnel pour une personne âgée en perte d'autonomie. Un prototype sera prêt en 2010 et la mise sur le marché est prévue pour 2015.
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