Le Grenelle des antennes laisse des questions en suspens

Un mois après avoir ouvert le 23 avril la table ronde « Radiofréquences, santé, environnement », les trois ministres en charge de ce dossier sensible présentent ce matin leurs conclusions. Selon un des participants aux différentes réunions, l'annonce risque d'être avant tout diplomatique. Même si aucun des cinquante participants n'a claqué la porte de ce Grenelle des antennes, ce qui n'était pas assuré lors de son ouverture, la synthèse a été extrêmement compliquée à trouver.une avancéeLes quatre réunions de travail ont montré une nouvelle fois les divergences de points de vue entre les opérateurs de téléphonie mobile d'un côté et les associations qui demandent une baisse de la puissance des antennes de téléphonie mobile. Sur cette question, aucune partie ne sort satisfaite d'un mois d'échange. Les opérateurs s'en tiennent au strict respect des normes actuelles en vigueur, les seules légitimes selon eux car elles suivent la recommandation officielle de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Les associations, comme Robin des toits ou Agir pour l'environnement, veulent la reconnaissance d'un seuil d'exposition du public nettement moins élevé. L'hypothèse de la mise en ?uvre d'un indice qui s'appliquerait uniquement pour les lieux de vie a été retenue, ce qui est déjà une première avancée. Mais la définition de ce seuil limite s'annonce impossible à trouver aujourd'hui, les opérateurs ne voulant pas entendre parler du 0,6 volt par mètre demandé par les associations. Les opérateurs demandent ainsi la mise en place d'un nouveau groupe de travail.promouvoir les smsCe désaccord crucial n'ayant pas été levé, les trois ministres vont donc se consacrer ce matin sur les sujets qui ont trouvé un consensus. Parmi eux, améliorer la connaissance du public en développant les campagnes publiques d'information. Les élus locaux devraient également voir leurs prérogatives renforcées, notamment en matière de planification du déploiement des antennes, alors qu'ils sont aujourd'hui de plus en plus confrontés sur le terrain aux inquiétudes des riverains.La dernière grande mesure devrait concerner les enfants, plus sensibles aux ondes électromagnétiques émises par l'appareil que les adultes : interdire la vente de téléphones et la publicité à destination des enfants de moins de 12 ans ; promouvoir l'usage de l'oreillette, qui permet de réduire l'exposition de la tête aux ondes ; développer des forfaits dédiés uniquement à l'envoi et à la réception de SMS (ce qui crée peu d'ondes). Enfin, les opérateurs devraient être appelés à promouvoir auprès de leurs clients, notamment lors de l'acquisition de l'appareil, un usage modéré du téléphone, sinon ne pas pousser à une consommation effrénée en favorisant les forfaits illimités.Ces mesures ne cloront pas le débat. D'autant que le lobbying de chaque partie n'est pas près de s'éteindre, alors que l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement (Afsset) doit rendre cet automne ses conclusions scientifiques sur le sujet. nInterdire la vente de téléphones et la publicité à destinations des enfants de moins de 12 ans.
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