Dépendance  : priorité à la prévention

uranceEn attendant le projet de loi sur la dépendance, repoussé à 2010, certains assureurs expérimentent autour de ce « 5e risque » de protection sociale. À l'image du groupe Prévoir, qui lance une offre intégrant un programme de prévention de la perte d'autonomie, mis en ?uvre par Mondial Assistance. L'idée : ne plus se contenter d'indemniser le sinistre, mais agir en amont pour retarder sa survenue. Ce qui permettrait d'allonger l'espérance de vie autonome des clients, et donc de diminuer le coût de l'assurance dépendance.Les premières expériences, tentées notamment par AGF dès 2007, portaient sur la maladie d'Alzheimer. Une démarche que Prévoir a souhaité enrichir. « Avec Prévoir Autonomie Bien-Être, les assurés sont contactés par une infirmière spécialisée pour un bilan initial approfondi, 6 entretiens thématiques et un bilan final sur les trois ans suivant la souscription », explique la directrice générale du groupe, Sylvie Duffaud. Le bilan initial permet d'évaluer le profil de risques de l'assuré, de lui recommander de consulter son médecin traitant le cas échéant, et d'adapter à ses besoins l'ordre des entretiens thématiques (problèmes cardiovasculaires, troubles de la mémoire, ostéoporose, vue et ouïe, cancer et dépression). « La logique de prévention va plus loin, puisqu'en cas d'hospitalisation de plus de trois jours, nous offrons vingt heures de services à la personne pour éviter l'isolement et la désocialisation », ajoute Sylvie Duffaud. Lorsque survient la dépendance, partielle ou totale, le contrat prévoit plus classiquement le versement de prestations, avec un accès privilégié au réseau de services à la personne d'ADMR, présent sur tout le territoire.Reste à préciser le modèle économique, ce qui implique d'évaluer le « retour sur investissement » lié à la prévention. « La progression des données statistiques disponibles nous a permis d'enrichir les prestations de notre précédent contrat dépendance en maintenant nos tarifs », explique Sylvie Duffaud. Le groupe a aussi bénéficié du soutien de partenaires intéressés au succès de l'initiative, notamment Swiss Re, qui aurait adapté ses tarifs à la baisse attendue de la sinistralité. Mondial Assistance a saisi l'occasion d'enrichir la palette d'activités de sa plate-forme d'accompagnement médical. Le leader mondial de l'assistance, qui place la santé au c?ur de sa stratégie de développement, compte ainsi accroître son activité d'accompagnement de moitié en 2009, avec 14.000 dossiers.
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