Tour de chauffe syndical demain

SocialÀ Lyon, la CGT appelle à un rassemblement devant le siège local du Medef. À Paris, plusieurs fédérations du commerce invitent à manifester devant les Galeries Lafayette sur les questions de salaire, d'emploi et de travail dominical. Dans l'Oise, les salariés de Continental se rendront à Compiègne pour protester contre la fermeture programmée de l'usine de Clairoix. La journée d'action qu'organisent, demain, les syndicats n'aura rien de comparable aux manifestations nationales des 29 janvier, 19 mars et 1er mai qui avaient drainé plusieurs millions de personnes dans les rues des principales villes de l'Hexagone. À l'issue d'intenses discussions, les huit organisations membres de l'intersyndicale ont, en effet, décidé de donner, demain, la priorité aux initiatives locales et de renvoyer au 13 juin un nouvel appel à mobilisation interprofessionnelle.Ce tour de chauffe décentralisé est le fruit d'un compromis savamment dosé. Après le 1er mai, Force ouvrière souhaitait passer à la vitesse supérieure et appeler à une journée de grève nationale. Cette option écartée par la majorité des membres de l'intersyndicale, restait à définir l'échéancier des actions futures, la CGT et Solidaires militant pour une mobilisation dès le mois de mai, les autres privilégiant juin. D'où le caractère très disparate et très symbolique des actions organisées demain. Seule la SNCF pourrait être affectée par des arrêts de travail, quatre des principaux syndicats appelant à une grève de 24 heures. À la RATP, seule la CGT a déposé un préavis. Dans la fonction publique, les syndicats incitent à participer massivement aux actions, mais sans appeler à la grève.L'heure du bilanC'est, en effet, sur la manifestation du 13 juin que les organisations syndicales concentreront l'essentiel de leurs efforts. Le chef de l'État ayant promis de les recevoir avant l'été pour tirer le bilan de son plan anticrise, les leaders syndicaux veulent pouvoir arguer d'une mobilisation forte avant de traverser la cour de l'Élysée. Pour mettre toutes les chances de son côté et continuer à bénéficier du soutien de l'opinion publique, l'intersyndicale est d'ailleurs en train d'affiner ses mots d'ordre. Une ultime réunion se tient, ce soir, au siège de l'Unsa, pour définir les 6 ou 7 revendications sur lesquelles l'intersyndicale attend une réponse rapide du gouvernement. Agnès Laurent
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