Rattrapé par la crise, Kesa se rationalise

Le groupe va fermer 20 magasins en espagne et quitter le marché suisse.distributionComme cela était à prévoir, Kesa Electricals, le groupe britannique propriétaire des marques Darty et Comet, vient de traverser un exercice particulièrement éprouvant. Les résultats annuels publiés hier en attestent. Le numéro trois européen de la distribution a certes vu son chiffre d'affaires augmenter de 9,8 %, à 4,95 milliards de livres, mais si on se place à magasins comparables, les ventes chutent de 6,2 %. Il a aussi fait état d'une perte imposable de 81,8 millions de livres (96 millions d'euros au terme de son exercice clos fin avril), à mettre en grande partie au compte de coûts exceptionnels qui ont atteint 150,9 millions de livres.Atout d'un bilan solideKesa ne s'est pas montré très optimiste pour l'exercice à venir. Il s'attend à « une année difficile ». L'heure est donc aux mesures d'économie. Kesa va rationaliser son activité en Espagne avec la fermeture prévue de 20 magasins sur un total de 70. « Cela devrait se traduire dans les comptes par un impact positif de 12 millions d'euros en année pleine », soulignait hier à « La Tribune », Thierry Falque-Pierrotin. Le nouveau directeur général a aussi confirmé son intention de sortir rapidement du marché suisse où, avec son enseigne Fust, Kesa « n'a pas la possibilité de développer une activité de taille significative ». « Notre rôle en tant que dirigeants est de nous assurer que si le marché reste à son niveau actuel, nous sommes capables de traverser l'orage et d'en sortir plus forts qu'au début de la récession » avait déclaré un peu plus tôt Thierry Falque-Pierrotin lors d'une conférence. Pour ce faire, le groupe compte surtout sur la solidité de son bilan avec une trésorerie nette positive de 7,9 millions de livres. « Par ailleurs, nous disposons d'une facilité bancaire de 500 millions de livres qui court jusqu'en 2013 », précisait hier Thierry Falque-Pierrotin.Les actionnaires ne sont pas à la fête non plus. Le distributeur britannique va en effet réduire à 5 pence son dividende contre 14,4 pence sur l'exercice précédent. Toutefois, malgré l'accumulation de mauvaises nouvelles, le marché n'a pas sanctionné le titre hier, ce dernier s'étant adjugé 6,57 % à 109,50 pence en clôture. Gaël Vaut
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