Dacia va élargir et renouveler sa gamme de voitures à bas coûts

Le 2 juillet, Dacia fêtera à Bucarest les dix ans de son rachat par Renault. La vieille entreprise délabrée, issue des décombres de la dictature du « Conducator » Ceaucescu, est devenue le symbole d'un nouveau modèle économique dans l'industrie automobile mondiale. Avec ses Logan puis Sandero à bas coûts, la filiale roumaine de Renault « conserve trois à quatre ans d'avance sur ses concurrents » et veut « élargir son offre de cinq à, pourquoi pas, sept ou huit types de véhicules », nous explique Jacques Chauvet, nouveau président de Dacia. « On aura un très beau 4×4 [il devrait être présenté au salon de Francfort, en septembre] et, personnellement, je vois un potentiel pour un monospace ou une berline de gamme moyenne supérieure », souligne-t-il, ajoutant : « on peut faire aussi des voitures plus sportives ».Et ce, « à condition de conserver le modèle à bas coût. Nos véhicules comportent 1.400 pièces, contre 5.000 pour une voiture de constructeur généraliste. Le différentiel des coûts salariaux entre la Roumanie et l'Europe occidentale demeure. C'est important avec un taux d'intégration local de 80 % », assure Jacques Chauvet. « Le différentiel des coûts salariaux est de 1 à 7 ou 8 », précise-t-on au sein du groupe au losange.Pour leur part, « les coûts de distribution sont de moitié inférieurs à ceux de la marque Renault », poursuit le dirigeant, qui affirme : « quand nous renouvellerons les Logan et Sandero, nous pourrons encore baisser les coûts de plusieurs centaines d'euros par voiture ». La future usine de Tanger, au Maroc, qui devrait produire « des véhicules spécifiques à partir du début 2012, avec un an de retard sur le calendrier prévu, aura des coûts voisins de ceux de la Roumanie ».hausse des ventesAprès un passage à vide en fin d'année dernière et début 2009 à cause de la crise, l'usine roumaine de Pitesti « tourne, depuis la mi-juin, à plein régime, soit 1.340 unités par jour. Le problème, c'est que les fournisseurs ont du mal à suivre ». Sur les cinq premiers mois de l'année, les ventes de Dacia ont crû de 15 %, à 119.000 exemplaires. Avec les versions écoulées sous la marque Renault dans certains pays comme le Brésil, la Russie ou l'Iran, les livraisons frisent les 200.000. Dacia a accru de 400 % ses ventes en Allemagne, à 37.000 véhicules, de 250 % en Italie, à 8.000, et de 6 % en France, à 19.000. « Dacia gagne de l'argent depuis 2005. Nous avons enregistré un profit de 15 millions d'euros l'an dernier et nous resterons bénéficiaires en 2009 », souligne Jacques Chauvet. A.-G. V.
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