H&M tire mieux son épingle du jeu que ses concurrents

ctionsCe qui est rare est cher. H&M (Hennes and Mauritz) illustre parfaitement ce dicton. Le distributeur suédois de vêtements, qui a publié hier des résultats trimestriels supérieurs aux attentes, bénéficie d'une prime boursière importante. À 21 fois le bénéfice par action estimé par les analystes de Standard and Poor's, pour 2009, le titre H&M affiche une prime de 20 % par rapport au secteur, et notamment vis-à-vis de son principal concurrent, l'espagnol Inditex, propriétaire de la marque Zara. Ce dernier a vu son cours progresser de 7?% seulement depuis le début de l'année, quand l'action H&M s'envole de 23 %. Il faut dire que le bénéfice net du suédois a grimpé de 6,4?%, au deuxième trimestre de l'exercice en cours (période de mars à mai), à 4,2 milliards de couronnes suédoises (374,2 millions d'euros), alors que, le 10 juin, Inditex avait fait état d'une chute de 16 % de son résultat net, au titre du premier trimestre. activité diversifiéeGuère mieux loti, l'américain Gap a accusé une baisse de 14 % de son bénéfice net, sur la même période. Et les sombres perspectives de Nike ont conduit le groupe à annoncer mercredi soir la suppression de 5?% de ses effectifs. Au Royaume-Uni, le distributeur Next a récemment prévenu s'attendre à un deuxième trimestre plus faible que le premier. Pis, les mauvais résultats de son compatriote Marks & Spencer avaient contraint ce dernier à tailler dans son dividende.Pourquoi H&M tire-t-il mieux son épingle du jeu que ses concurrents ? D'abord, le groupe est positionné sur les prix bas, ce qui lui confère un atout de taille en cette période de crise économique. Ensuite, l'activité de H&M est bien diversifiée, sur le plan géographique. « Les ventes dans les nouveaux pays où nous nous sommes implantés, le Japon et la Russie, ont dépassé nos attentes », s'est félicité le distributeur, hier. Des performances qui ont contribué à contrebalancer l'affaiblissement des ventes dans les pays nordiques, aux États-Unis, et en Espagne. Particulièrement touché par la crise, ce pays représente plus du tiers du chiffre d'affaires d'Inditex. Alors que l'Allemagne, premier marché de H&M, ne pèse pas plus du quart dans l'activité du groupe. Seul bémol, l'évolution du dollar. H&M, qui, à la différence d'Inditex, s'approvisionne essentiellement en zone dollar, souffre du renchérissement du billet vert. Reste que le groupe est parvenu à réduire ses frais de transport, ce qui lui a permis de dégager au deuxième trimestre une marge brute de 61 %. Les analystes n'en espéraient pas tant. Christine Lejoux
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