Dix questions sur une tempête meurtrière

Alors que les coups de vent meurtriers de décembre 1999 sont restés gravés dans toutes les mémoires, voilà qu'une nouvelle tempête, baptisée Klaus, a dévasté ce week-end le sud de la France, des Landes au Languedoc. Avec son même cortège de lignes électriques à terre, de routes coupées, d'arbres déracinés, d'entreprises et de particuliers sinistrés. Cette fois, heureusement, les météorologues avaient multiplié les alertes et les conseils de prudence, contribuant très certainement à limiter le nombre de victimes. S'il est trop tôt pour dresser un premier bilan financier et le comparer à la facture de 7 milliards d'euros laissée par les tempêtes de 1999, plusieurs questions reviennent toutefois sur toutes les lèvres. Après la grande pagaille de 1999, EDF avait par exemple promis d'enfouir un nombre croissant de ses lignes électriques. Qu'en est-il aujourd'hui ? Et les opérateurs comme EDF, la SNCF ou France Télécom ont-ils progressé dans leur capacité à remettre rapidement en état leurs réseaux respectifs ?Contrairement à 1999, cette nouvelle tempête intervient dans un contexte économique très tendu et elle affecte des entreprises déjà fragilisées. Dans le Sud-Ouest, on songe aux industriels du bois, déjà sinistrés voilà dix ans. La filière pourra-t-elle se remettre de ce nouveau désastre ? Mais la question se pose aussi pour toutes ces PME et TPE touchées à des degrés divers et dont la survie dépendra sans doute de la réactivité des compagnies d'assurances. La tempête va-t-elle accentuer les effets de cette crise ? Ou peut-elle constituer le détonateur d'un plan de relance local ? Et les assureurs, eux-mêmes malmenés ces derniers mois par la crise financière mondiale, auront-ils les moyens de se montrer généreux avec leurs clients particuliers ou entreprises ?Hier, le Premier ministre, François Fillon, a réuni à Matignon les principaux acteurs du dossier. Il a assuré que le rétablissement de l'électricité dans les zones touchées serait « quasi complet d'ici à la fin de la semaine », et qu'il réunirait les représentants des collectivités locales concernées « dans quelques jours ».
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