cite>Vallourec accroît son retard à la Bourse de Paris. Le fabricant de tubes sans soudure n'a tiré aucun bénéfice de la publication de résultats annuels pourtant solides. Au contraire, l'action a décroché de 6,07 % hier dans un marché haussier, se laissant ainsi un peu plus distancer (+ 15 points depuis début 2008) par l'indice CAC 40. Et cela alors que le groupe a réalisé, en 2008, un chiffre d'affaires de 6,4 milliards d'euros, en hausse de 4,8 %, pour un résultat brut d'exploitation de 1,6 milliard d'euros (? 3,2 %), chiffres supérieurs aux prévisions des analystes. Les ventes ont même bondi de 11,8 % au quatrième trimestre de l'exercice écoulé. Selon les équipes de CM-CIC, ces chiffres « démontrent la capacité qu'a eue Vallourec courant 2008 à augmenter significativement ses prix de vente ». En outre, le groupe compte encore sur l'effet des augmentations sur les prix pour limiter la casse et prévoit un recul de seulement 5 % de l'activité sur les trois premiers mois de l'année. Ce repli résulterait, d'après les analystes de CM-CIC, d'une chute des volumes estimée à 30 % compensée en grande partie par un relèvement tarifaire de 25 %. Ainsi, la société pense être à même de dégager un taux de marge sur résultat brut d'exploitation de 25 % sur la période, contre 26,3 % en 2008. Comment dès lors expliquer une telle défiance ? La réponse se trouve dans la teneur du discours de la direction, qui évoque une « visibilité très limitée » au-delà du premier trimestre. Les perspectives pour 2009 sont assez sombres, avec des baisses de commandes marquées dans tous les domaines. Et plus particulièrement dans les secteurs du pétrole (gonflement des stocks américains) et de l'énergie. La question est donc de savoir dans quelle mesure Vallourec pourra tirer profit de son plan d'économies portant sur un montant de 200 millions d'euros en 2010. « Dans un contexte similaire il y a dix ans, Vallourec aurait tout juste atteint l'équilibre » relativisent les spécialistes de CM-CIC. Force est d'admettre que le groupe dispose d'une situation de bilan plutôt saine. Après avoir doté sa trésorerie de 588,9 millions d'euros supplémentaires, Vallourec supporte un endettement équivalant à 10,7 % de ses fonds propres. Le conseil de surveillance se réunira d'ailleurs le 6 avril pour fixer le montant du dividende que le consensus Bloomberg attend à plus de 4,50 euros par action. Fabio Marquetty? 6,07 %

latribune.fr

11 Mars 2009, 1:33

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