Les États-Unis se refusent à fermer leurs frontières

Pas de panique ! « Il est important que le public comprenne que nous prenons toutes les précautions appropriées. Ce n'est pas le moment de paniquer », a déclaré hier le porte-parole de la Maison-Blanche, Robert Gibbs. En dépit de l'alourdissement du bilan au Mexique, l'administration Obama se refuse pour l'instant à fermer les frontières avec son voisin. Les états-Unis ont cependant déclaré « l'état d'urgence sanitaire », après la confirmation de vingt cas non mortels, au total, dans le pays. Tout en rappelant que la procédure était « habituelle », la ministre de la Sécurité intérieure, Janet Napolitano, a précisé hier qu'elle permettait de libérer des personnels et des fonds pour concentrer l'effort sur la prévention du virus. polémiqueDirecteur du CDC, Richard Besser a précisé que 8 personnes étaient atteintes de la maladie à New York, 7 en Californie, 2 au Texas, deux au Kansas et une dans l'Ohio. Estimant qu'« il y a un sentiment d'urgence » au sujet de la maladie, il n'a pas caché que la maladie devrait s'étendre dans les prochains jours. Une polémique commence toutefois à monter sur la réactivité de l'administration américaine. Selon le « Washington Post », le CDC n'a été informé du développement de la grippe porcine au Mexique qu'une semaine après que le gouvernement mexicain a pris des mesures préventives et a été alerté des premiers cas mortels? par les autorités canadiennes. Directrice adjointe du CDC, Anne Schuchat, reconnaît qu'elle « ne pense pas que [les autorités américaines] puissent contenir la propagation du virus ». De plus, le CDC admet que l'enveloppe de 1 milliard de dollars accordée par l'administration Bush à des laboratoires, dont Sanofi-Aventis et GlaxoSmithKline, n'avait pas permis de constituer des stocks de vaccins en quantité suffisante pour endiguer une épidémie massive de grippe aux États-Unis.Des restrictions aux frontières auraient un impact important. Selon l'ambassade des États-Unis à Mexico, les échanges entre les deux pays dépassent 1 milliard de dollars par jour, les exportations des États-Unis vers son voisin s'étant élevées à 134,2 milliards de dollars en 2006. De plus, 21 % des immigrants légaux proviennent du Mexique, tandis que 60 % des 38 millions de Latino-Américains et d'Hispaniques vivant aux États-Unis sont d'origine mexicaine. Éric Chalmet, à New York
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