Bussereau s'active à satisfaire les pilotes

AérienLe secrétaire d'État aux Transports, Dominique Bussereau, persiste et signe. Hier, devant l'Association des journalistes de l'aéronautique et de l'espace (AJPAE), il a indiqué que la requête du Syndicat national des pilotes de ligne d'avoir une représentativité spécifique d'ici au 10 juillet, sous peine de bloquer les départs en vacances, serait satisfaite. Les pilotes protestent contre la loi sur la représentativité syndicale du 20 août 2008 qui permet aux seules organisations dépassant les 10 % des voix aux élections de négocier des accords, et à celles à plus de 30 % de les signer. Des taux hors de portée pour les syndicats de pilotes au regard de leurs effectifs. Cette loi a introduit un régime spécifique pour les cadres dont veulent bénéficier les pilotes. Une requête « légitime », selon Dominique Bussereau.Un amendement les concernant sera glissé dans la loi ferroviaire. Il sera examiné par la Commission économique de l'Assemblée nationale au cours de la dernière semaine de juin. « Une fois adopté par la Commission, l'amendement est garanti, explique un observateur. Sauf si la loi ne passe pas comme ce fut le cas en mars au Sénat. » Pour l'heure, le calendrier parlementaire n'est pas arrêté, mais le gouvernement s'active à faire passer la loi en juillet.risque d'embrasementEn cherchant à déminer le terrain avec les pilotes, le gouvernement prend le risque d'allumer un autre brasier. Celui des personnels navigants commerciaux (PNC, des hôtesses et stewards) qui exigent également un collège spécifique même si, sur le papier, ils peuvent atteindre le seuil de 10 %. Dominique Bussereau refuse : « Nous n'allons pas laisser ouverte la boîte de Pandore ». Certes, ils répondent difficilement à la définition de cadre. Et ils sont tous affiliés à une confédération, qui leur permet d'atteindre les 10 %. Mais, répond un membre d'un PNC, « le problème majeur, ce n'est pas la représentativité mais la validation des accords. Le Code de l'aviation civile, qui régit notre activité, est très succinct. Nos conditions de travail sont grandement dictées par les accords d'entreprise que nous signons. Si nous n'en avons plus la maîtrise ? les grandes confédérations (CGT, CFDT) devenant majoritaires chez les PNC ?, cela nous pose un sérieux problème ». À contrec?ur, la menace d'une grève est donc brandie. F. G.
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