La chaîne lorgne les paris en ligne

Pour ses 20 ans, Eurosport s'imagine de nouveaux horizons. La chaîne sportive, filiale à 100 % de TF1, a ouvert un ambitieux chantier, celui des paris en ligne. « Nous voulons devenir un acteur paneuropéen majeur. Nous allons investir plusieurs dizaines de millions d'euros sur cinq ans », indique le président d'Euro- sport, Laurent-Éric Le Lay. En créant Eurosportbet.com, le patron compte capitaliser sur la marque de la chaîne qui touche 116 millions de foyers en Europe. Eurosportbet est chapeautée par SPS, holding détenu à parité par Eurosport et Serendipity, le fonds présidé par l'ancien PDG de TF1 Patrick Le Lay (le père de Laurent-Éric) et possédé par Bouygues et Artemis (le holding de la famille Pinault). bémolPremier marché : l'Angleterre, où Eurosporbet ouvrira ses portes le 1er juin. L'Italie suivra en octobre. SPS est en discussion avec un partenaire technique local. En fonction du calendrier d'ouverture du marché à la concurrence, Eurosportbet espère s'implanter dans deux pays par an et vise l'Espagne, la Belgique, la Suède et le Danemark. D'ici à 2013, Eurosportbet espère avoir convaincu 530.000 clients pour un chiffre d'affaires de 200 millions d'euros, soit l'équivalent des recettes actuelles de Betclic, le site lancé par Stéphane Courbit, ex-patron d'Endemol France. Mais en France, où le marché doit s'ouvrir au mieux le 1er janvier 2010, Eurosportbet risque d'arriver avec un train de retard. Ses concurrents Betclic, Unibet et Bwin ont déjà tous une version française, qu'ils opèrent en général depuis l'étranger, ce que Eurosportbet refuse de faire. S'il leur a formellement interdit de faire de la publicité sur les médias traditionnels (télévision, radio et presse), le gouvernement fait preuve de tolérance sur Internet, où le recrutement de joueurs va bon train. « Quand le marché sera ouvert, il sera complètement différent. Aujourd'hui, le pari en ligne attire surtout des aficionados », indique Laurent-Éric Le Lay. Mais pour ne pas être défavorisé, il espère qu'au moment de l'ouverture, le gouvernement imposera des sanctions et que « les sites [comme Betclic, Unibet, etc., Ndlr] ne pourront pas garder leurs abonnés, qu'ils auront un temps de latence ou des arriérés fiscaux », indique le président. En attendant, son site anglais permet de miser sur Roland-Garros sans accord de la Fédération française de tennis. Outre les paris sportifs en tous genres, hippisme compris, Eurosportbet se positionne sur le casino, les paris en live et le poker. Sur ce créneau, le site réfléchit à conclure un partenariat. S. C.
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