Des ex-UBS lancent Pâris Bertrand Sturdza

gestion de fortuneComme un pied de nez à la crise. L'annonce de la création d'une nouvelle banque privée à Genève, Pâris Bertrand Sturdza (PBS), contredit les scénarios imaginés par les observateurs de la gestion de fortune, qui promettent au secteur faillites et consolidation. En fait, depuis la création de Bénédict Hentsch en 2004, aucun autre acteur de la banque privée n'avait vu le jour sur la place genevoise. PBS a reçu l'agrément de la FINMA, l'Autorité des marchés financiers suisse, en avril dernier. Les auteurs de ce pari osé ? Quatre associés, dont trois anciens d'UBS, le leader de la gestion de fortune helvétique. Le président du directoire, Pierre Pâris, un Français, était vice-président d'UBS Wealth Management Europe.Leur stratégie s'articulera autour d'un axe : l'allocation d'actifs. Son principe ? Obtenir un dosage de risque et de rendement en fonction de la durée et de l'objectif d'investissement. « Il est prouvé que plus de 90 % de la performance d'un portefeuille d'investissement dépend de l'allocation des classes d'actifs choisis », explique Pierre Pâris. « Nous faisons de cette orientation stratégique une priorité pour notre banque, en tirant profit de notre position unique de banquiers expérimentés en contact direct avec l'économie réelle. » Cette philosophie, « appliquée par les associés depuis de nombreuses années », a permis de « préserver au mieux les intérêts des clients, en particulier depuis le début de la crise », pense-t-il.confiance d'abordPour l'heure, aucun objectif en termes d'actifs sous gestion n'a été fixé. Mais PBS visera une clientèle très aisée, « des grandes fortunes privées internationales » aux family offices. Pour offrir l'expertise nécessaire à ces patrimoines importants, Pâris Bertrand Sturdza a mis sur pied un partenariat stratégique avec la banque Baring Brothers, afin « de développer une capacité d'exécution commune et performante ».À l'image des banques privées familiales genevoises, PBS sera entièrement détenue par les associés et quelques cadres. En d'autres termes, ils seront indéfiniment responsables des résultats de l'établissement. Un argument commercial de poids à l'heure où la confiance des clients en certains gestionnaires de fortune s'étiole. A. M.
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