Les PME restent encore très fragiles

Surtout, ne pas s'endormir. Malgré l'augmentation surprise du PIB au deuxième trimestre et le passage du rouge au vert d'un certain nombre d'indicateurs macroéconomiques, le gouvernement ne baisse pas la garde. « Nous sommes en veille permanente et cherchons à anticiper tous les mauvais coups », explique-t-on dans l'entourage d'Hervé Novelli, le secrétaire d'État chargé des PME. Pointant encore et toujours les difficultés de financement des PME, les organisations patronales sont également vigilantes. Tout en se félicitant de la volonté du chef de l'État d'« appeler les banques à augmenter les encours de crédit aux PME » lors de la dernière réunion organisée avec les banquiers français, la CGPME regrette qu'aucune précision n'ait été apportée sur ce point. Selon l'organisation patronale, « près de deux PME sur trois ont actuellement un besoin de financement, 78 % de leurs dirigeants estimant être confrontés à un durcissement des conditions d'accès au crédit ».Dans ce contexte, certains experts, tels que les administrateurs et mandataires judiciaires, prévoient une accélération des défaillances d'entreprises au second semestre, avec les conséquences sur l'emploi que l'on peut imaginer. Un phénomène qui devrait inciter à relativiser l'explosion des créations d'entreprises. Même s'il a tendance à décélérer, le rythme des défaillances d'entreprises reste élevé. Après avoir progressé de 21 % en glissement annuel au dernier trimestre 2008 et au premier trimestre 2009, les ouvertures de redressement et de liquidation judiciaires ont augmenté de 15 % au deuxième trimestre par rapport au deuxième trimestre 2008. Déjà, René Ricol, le médiateur national du crédit, se dit préoccupé par le retour des petites entreprises en médiation entre juillet et août. « Le nombre des dossiers déposés par des entreprises de moins de 10 salariés est en hausse de 2,5 points sur la période. En termes d'encours de crédit, le nombre de dossiers avec des besoins de financement inférieurs à 10.000 euros et inférieurs à 50.000 euros a respectivement progressé de 5 points et de 7,2 points », constate-t-il. Fabien Piliu
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