Des managers plébiscités

2C'est un déménagement symbolique. Lorsqu'il prend les rênes du Crédit Lyonnais, Georges Pauget souhaite que le bureau d'Henri Germain, fondateur de la banque en 1863, soit extirpé de la petite pièce où il a été remisé pour être remonté dans la galerie, près de la superbe salle du conseil. Ce passionné d'histoire économique souhaite rendre à la banque son héritage. Car celle-ci, découvre-t-il, « est un objet extraordinaire. Son histoire est fabuleuse, puisque c'est là qu'est née la banque moderne, la banque de masse. » Le président de LCL, et directeur général de Crédit Agricole SA, l'admet volontiers : « J'ai eu un vrai coup de c?ur pour le Lyonnais. Cette entreprise a une âme, une culture bancaire impressionnante. » Si Georges Pauget donne le premier coup de marteau à l'?uvre de reconstruction, il sera rapidement rejoint par Christian Duvillet, lui aussi venu d'une caisse régionale de Crédit Agricole.satisfecits syndicauxLe courant passe vite avec les salariés. « Ce sont deux hommes de grande valeur », souligne Michel Martin (CFDT). « Georges Pauget s'est imprégné de la culture du Lyonnais. Il a rassuré d'entrée le personnel en martelant que la banque serait toujours indépendante des caisses régionales. De son côté, Christian Duvillet s'est totalement identifié à LCL : pour la banque, il est prêt à se battre avec son actionnaire et ami Georges Pauget. » Et si, explique Claude Moll, délégué syndical CGT, « LCL a une culture d'entreprise centralisée que ses dirigeants, issus du Crédit Agricole ? très clanique ? n'ont pas, dès le début Georges Pauget s'est montré ouvert et prêt à discuter. »
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