Adrien traverse le trou d'air grâce à Oséo

ys de la loire/agroalimentaireSi la PME Adrien réalise un peu plus de la moitié de son chiffre d'affaires consolidé (41,1 millions d'euros au 30 septembre 2008 assorti d'un résultat net de 703.000 euros) avec la distribution de produits surgelés pour la restauration hors foyer via sa filiale Atlagel, la pêche et les métiers qui l'entourent restent l'activité phare de l'entreprise. C'est ce qui a incité la famille Adrien à s'installer au Pérou en 1993, « l'eldorado des pêcheurs », selon l'expression de Michel Adrien, directeur général du groupe éponyme qu'il a créé en 1957 et que préside aujourd'hui son fils René. « Avec une production halieutique de 7 à 8 millions de tonnes par an, le Pérou est le deuxième producteur mondial après la Chine. »Le calamar géant fait partie, avec l'anchois et le merlu, des trois espèces majeures pêchées et transformées par Arcopa, la filiale péruvienne d'Adrien, dont l'intégralité de la production est commercialisée par le groupe à Nantes. Ainsi, l'industriel a installé au Pérou une usine de fabrication et de congélation de surimis à base de calamars géants et d'anchois dont il est, avec 7.000 tonnes par an, le premier producteur mondial. L'établissement tourne avec 92 salariés permanents (sur 277 salariés) et plusieurs centaines d'intérimaires. Russie, Ukraine et coréeMais, depuis début janvier, les commandes se sont arrêtées net. De 700 tonnes en décembre 2008, les ventes ont chuté à 200 tonnes au cours des premiers mois de l'année. « Nos principaux clients (Russie, Ukraine et Corée) font partie des pays les plus impactés par la crise, explique Michel Adrien. La priorité pour eux est d'écouler leurs stocks. » Résultat, Adrien s'est retrouvé avec quelque 4.000 tonnes de produits congelés en stock. Le nouveau fonds de garantie proposé par Oséo est alors tombé à point « La contre-garantie d'Oséo à hauteur de 60 % nous a permis d'obtenir le soutien des banques sous la forme d'un fonds de consolidation du fonds de roulement de l'entreprise », détaille Michel Adrien. La mesure est assortie d'un plan de remboursement étalé sur six ou sept ans. Le dirigeant ne prévoit pas pour autant de mesures sociales, ni de coup de frein dans ses projets.Ainsi, toujours avec le soutien d'Oséo, le groupe poursuit ses recherches pour valoriser intégralement le calamar géant. Une machine à peler le poisson, adaptée aux tentacules, a résolu les difficultés de transformation de ces coproduits. Cinq machines (60.000 euros d'investissement) sont parties au Pérou. Quant aux viscères, des tests sont menés dans les fermes d'aquaculture de turbots et d'huîtres que le groupe exploite à Noirmoutier et en Bretagne (via la filiale France Turbot, 15 % de l'activité), afin de valider leurs performances sur la croissance des poissons nourris avec. « En cas de succès, nous aurions ainsi l'utilisation totale du calamar géant, ce qui nous donnerait un atout économique très appréciable dans la conjoncture actuelle », assure Michel Adrien.
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