ferroviaireConfrontée à des indicateurs en berne ? chiffre d'affaires en baisse de 7,5 % au premier trimestre (à 5,64 milliards d'euros), trafic voyageurs stable depuis le début de l'année ?, la SNCF est contrainte de lancer un plan d'économies de 280 millions d'euros, selon nos informations. L'entreprise publique a présenté hier l'ensemble de ces mesures d'austérité lors d'un conseil d'administration.« Il ne s'agit pas d'un plan d'économie car il n'y a ni gel des salaires, ni gel des embauches, ni vente de biens immobiliers », a réagi la SNCF. Selon des sources concordantes, seuls 7.000 recrutements seront effectués en 2009, contre 8.000 initialement prévus, pour « équilibrer les flux alors que les départs à la retraite, notamment, sont moins nombreux à hauteur de 800 postes ». « Sur les 280 millions d'euros d'économies annoncées, qui visent l'établissement public SNCF (EPIC) et non le groupe, plus d'un tiers concerne les ressources humaines », précise ainsi un proche du dossier.pas de réduction de postesOutre des économies de fonctionnement dans le domaine des achats, la SNCF prévoit de revoir son plan de trafic à la baisse « pour l'adapter à la baisse de la demande, aussi bien sur notre activité de transport de marchandises que sur le transport de voyageurs », explique un porte-parole de l'entreprise. Pour le fret, cela correspondrait à une réduction de 15 % du plan de transport (passant de 100 à 85 millions de kilomètres train, l'unité de mesure), conformément à une note interne dont « La Tribune » a eu connaissance, une information que le porte-parole n'a pas démentie.Alors que l'avenir du fret est à l'ordre du jour du prochain conseil d'administration de la SNCF mi-juin, la note interne précise que la baisse de trafic suscitée « induit d'ores et déjà une réduction de 220 agents de conduite » du fret, qui seraient alors répartis sur les TGV et les TER. M. R.

latribune.fr

10 Juin 2009, 1:40

Partager :