Le marché immobilier américain se stabilise

conjonctureLes économistes de Wall Street sont formels : le redressement de l'immobilier résidentiel a démarré aux États-Unis, mais sa convalescence promet d'être longue. En juin, les reventes de logements ont progressé pour le troisième mois consécutif, augmentant de 3,6 %, à 4,89 millions d'unités en rythme annualisé. De plus, les ventes de logements neufs ont grimpé de 11 % le mois dernier par rapport à mai ? à 384.000 unités en rythme annualisé ? une hausse inédite en huit ans, qu'aucun conjoncturiste n'avait anticipée.« Les chiffres mensuels sont très volatils, mais une hausse des ventes constatée durant trois mois consécutifs ne laisse aucun doute sur le fait que la chute du marché de l'immobilier est en train de se stabiliser », note Dimitry Fleming, économiste chez ING. En dépit de la hausse du chômage, les professionnels du bâtiment entrevoient une sortie de crise. À l'occasion de la publication de ses résultats trimestriels, le spécialiste du bâtiment résidentiel NVR a indiqué que son carnet de commandes avait augmenté de 2 % au deuxième trimestre et que le taux d'annulation sur ses chantiers avait reculé. Son concurrent Standard Pacific, particulièrement exposé au marché californien dont il tire l'essentiel de ses revenus, a vu ses pertes passer de 249 millions à 23 millions de dollars en un an. Chute des prixLes ventes de logements neufs sont stimulées par la chute des prix ? le prix médian s'est replié de 12 % à travers les États-Unis sur un an ? et par le fait que les taux à trente ans avoisinent les 5 %. Les efforts de la Réserve fédérale, qui s'est engagée à reprendre pour 1.250 milliards de dollars de titres adossés à des créances hypothécaires à travers plusieurs programmes, et ceux de l'administration Obama, qui accordera un crédit d'impôts de 8.000 dollars aux primo-accédants jusqu'au 1er décembre, commencent donc à payer. Mais bien que Ben Bernanke constate que le « déclin de l'activité résidentielle semble s'être modér頻, ils pourraient être contrariés par l'abondance de stocks sur le marché.Certes, dans le neuf, le nombre de logements disponibles se résorbe, représentant l'équivalent de 8,8 mois de ventes au rythme actuel, contre 12,4 mois lors du pic de janvier. Mais, au total, 18,7 millions de logements ? saisis, en attente de nouveau propriétaire ou de locataire ? restent vacants à travers les États-Unis. Dans un contexte où 1,5 million de logements font actuellement l'objet d'une procédure de saisie ? qui recouvre les notifications de retard de paiement jusqu'aux expulsions ? la hausse du chômage risque de peser davantage sur les prix de l'immobilier neuf comme ancien au cours des prochains mois, malgré un repli de 33 % depuis 2006.
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