distributionSerrer la vis sur les hypermarchés Géant afin d'accélérer le développement des formats de proximité (Franprix, Spar, Vival, etc.) et de discount (Leader Price), bien plus rentables. Tel est, en substance, le message qu'a voulu faire passer hier Jean-Charles Naouri, en commentant les résultats semestriels de Casino. « En France, le marché est peu porteur. Mais, alors que les hypers souffrent vraiment et devraient continuer de souffrir, la proximité se porte bien. Or elle représente 80 % de nos ventes chez Casino », s'est félicité le PDG du groupe stéphanois.repositionnementConcrètement, le chiffre d'affaires de Géant Casino a baissé de 8,2 % au premier semestre (sur un repli total France de 2,4 %). Mais la chute a été moins brutale au deuxième trimestre (? 4,2 %), grâce à une restructuration protéiforme. L'offre non alimentaire a été réduite et repositionnée vers le textile, la maison et les loisirs au détriment des produits « bruns » et « blancs » qui ne se vendent pas. Au printemps, quatre vagues de baisse de prix ? entre 5 et 10 % ? sur un millier de produits de grandes marques, ont permis de faire repartir les volumes. « Nous continuerons ces baisses de prix ciblées dans les mois qui viennent en faisant moins de promotion par ailleurs », explique le PDG. Les marques propres du groupe continuent d'être à l'honneur. Leur volume devrait atteindre 53 % à la fin de l'année. De nouvelles gammes « famili », bio et non alimentaire font leur apparition. Et leur rentabilité s'améliore grâce à une massification des achats au niveau du groupe et à une pression de plus en plus forte sur les fournisseurs, contraints, par exemple, de payer des « stocks avancés » dans les réserves des hypermarchés. Enfin, tous les coûts sont taillés. Non seulement ceux de transport (remplissage des camions), ou de marketing (baisse de la pagination des prospectus), mais aussi en réduisant les effectifs ? « sans licenciement et uniquement pour des postes de back-office », précise Jean-Charles Naouri ? et les mètres carrés. La taille des hypermarchés a été diminuée de 1 % au premier semestre et pourrait se réduire encore. « 1 %, cela représente 50 millions d'euros, a détaillé le PDG, soit l'équivalent de 70 Franprix. »80 ouvertures de franprixL'objectif est clair : investir dans les autres formats du groupe. Pour le moment, Leader Price souffre. Mais Jean-Charles Naouri croit dans son modèle. « Le hard discount est synonyme de prix bas mais aussi de coûts bas. » Soixante magasins ouvriront cette année. Franprix fera mieux encore (80 ouvertures) car plus rentable, tout comme Monoprix ou le site de ventes en ligne Cdiscount.Au total, les ventes du groupe sont restées stables sur le semestre, à 13,4 milliards d'euros, le repli en France étant compensé par un gain de 5,2 % à l'international. Sophie Lécluse8,2 % C'est la baisse du chiffre d'affaires de Géant Casino au premier semestre 2009.

latribune.fr

09 Sept 2009, 1:42

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