AssuranceGroupama tire avantage au premier semestre de son modèle de développement diversifié. Les assurances de personnes (50 % de l'activité) qui réalisent une très bonne performance, compensent l'assurance dommages marquée par les tempêtes. Et l'assurance à l'étranger (27 % du chiffre d'affaires, 73 % pour la France) gagne ses galons de relais de croissance.Les tempêtes du début d'année (Klaus et Quinten) ont en effet plombé la branche dommages au premier semestre. « Groupama a pleinement joué son rôle d'assureur » en indemnisant les assurés à hauteur de 436 millions d'euros, souligne Jean Azéma, le directeur général. L'impact de ces événements climatiques sur le résultat net de Groupama SA, après prise en compte de la réassurance et de l'impôt, atteint ? 135 millions d'euros. Et le ratio combiné (rapport sinistres + charges sur les primes encaissées), qui traduit la rentabilité technique, s'est aussi fortement dégradé à cause de ces catastrophes. Il passe à 108?% au 30 juin 2009 contre 100,2?% un an auparavant. Les assurances de personnes contrebalancent le poids des tempêtes. Le résultat opérationnel économique de cette branche (santé, prévoyance et vie) ressort en hausse de plus de 70?% au premier semestre à 240 millions d'euros. Cette progression s'explique par « la forte amélioration de la marge technique nette de l'activité santé et autres dommages corporels », précise Groupama. En assurance-vie également, mais dans une moindre mesure, la marge nette technique augmente.Au total, le bénéfice semestriel de Groupama SA s'établit à 166 millions d'euros en baisse de 40 %. En neutralisant les tempêtes, « le résultat s'afficherait en hausse de 8 % », insiste le directeur financier Helman le Pas de Sécheval. De plus, « nous restaurons notre solidité financière grâce au rebond des marchés », ajoute-t-il. Les capitaux propres augmentent de 8?% à 3,43 milliards d'euros et la marge de solvabilité ressort en hausse de 6 points au 30 juin à 128 % et même à 180 % fin août. L'assureur estime disposer d'un « portefeuille d'actifs très sain n'ayant nécessité aucune provision pour dépréciation significative ».L'activité de Groupama s'inscrit en forte croissance à + 12,4 %. « La crise ne nous ralentit pas », observe Helman le Pas de Sécheval. En France, le chiffre d'affaires vie et capitalisation a grimpé deux fois plus vite que le marché à + 15,9 % grâce à la publicité mais aussi à un rendement élevé des fonds en euros (4,60 %) annoncé l'an dernier très précocement. Le dommage a quant à lui progressé de 6 % et les activités internationales de 12,8 % à fin juin. n

latribune.fr

09 Sept 2009, 1:42

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