Luxe et volupté écolo à Bora BoraSitué sur le motu face au mont Otemanu, l'hôtel Intercontinental de Bora Bora (en Poly­nésie française) cumule les superlatifs. Ses quatre-vingts bungalows ont les pieds dans l'eau et se déploient entre lagon turquoise, plage de sable fin et barrière de corail. Dans ce jardin d'Éden, chacun des farés est bâti en épicéa, recouvert de pandanus tressé. Conçue pour vivre ici aussi bien dedans que dehors, chaque villa de 100 m2 dispose d'une terrasse, d'un ponton pour se glisser dans l'eau et d'un sol doté d'une ouverture vitrée sur les profondeurs, pour admirer de son canapé les poissons-perroquets, les napoléons mais aussi les raies manta qui voguent en paix dans le lagon. Entre le ciel vert d'eau du petit jour et la voûte étoilée à la nuit tombée, le temps s'écoule en toute plénitude. L'indolence polynésienne n'est pas un concept dévoyé. Plongée en compagnie des requins citron, promenade sur le motu à écouter le chant des baleines, les jours filent, sans compter.climatiser sans polluerMais, au-delà du bien-être, c'est le caractère écologique de l'hôtel qui fait de ce lieu un endroit d'exception. Il doit beaucoup à Marlon Brando. Ami de Dick Bailey, l'actuel promoteur et actionnaire majoritaire de l'hôtel, c'est lui qui donna l'idée de puiser l'eau des abysses pour climatiser les lieux sans polluer. Au tombant du motu, des tuyaux plongent à 930 mètres, pour puiser l'eau des profondeurs qui, maintenue à une température réfrigérée (4 °C), remplace les hydrochlorofluocarbones nécessaires à un système de refroidissement classique. Autre vertu de ce procédé : l'eau ainsi remontée à la surface, préservée de toute influence extérieure, est riche en actifs minéraux, en vitamines et en oligoéléments. En restant à l'abri des rayons du soleil, elle conserve tous ses éléments nutritifs, en particulier, l'azote et le phosphore. Enrichie par le plancton et les algues, elle présente une composition minérale proche de celle du plasma sanguin. Sa similitude biologique avec l'organisme lui permettant une pénétration optimale des actifs marins et une parfaite minéralisation. Fort de ces constats, l'hôtel s'est associé à Algotherm pour ouvrir une thalasso-spa. Les Japonais, très sensibilisés dans leur pays aux vertus de ces eaux des profondeurs, viennent ici en lune de miel, bénéficier de cure de jouvence. Et il est vrai qu'on ne peut qu'adhérer au concept après l'avoir testé. Parmi les soins les plus convaincants, le massage relaxant sous perles d'eau ou le Bora Bora Deep Blue sont tout bonnement magiques.On ne sait encore si le futur cinq étoiles The Brando que conçoit Intercontinental, sous la direction de Dick Bailey, en accord avec les héritiers de l'acteur, sur l'atoll de Tetiaroa, bénéficiera d'un tel centre, mais l'hôtel adoptera le même système de pompage de l'eau des profondeurs. Avec, en plus, l'installation de cellules photovoltaïques, ce qui devrait rendre The Brando totalement autonome en matière d'énergie. Un projet en conformité avec ce que désirait Marlon Brando. Écologique, il devrait pratiquement être invisible depuis la mer, le reste de l'atoll devenant une réserve naturelle privée. À suivre donc, et en attendant cap sur Bora Bora. nVACANCES DE RÊVE/EN POLYNÉSIE

latribune.fr

09 Sept 2009, 1:42

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