L'Écureuil contre-attaque en justice

L'Écureuil contre-attaque. Le groupe bancaire mutualiste a annoncé hier qu'il avait déposé vendredi 24 octobre auprès du procureur de la République de Paris une plainte contre X pour « abus de confiance », à la suite des pertes de marché qu'il a subies au début du mois dans le cadre de son activité de gestion pour compte propre. En raison des risques incontrôlés pris par l'un de ses traders en pleine tempête boursière, les Caisses d'Épargne ont réévalué par deux fois ces pertes. Elles atteignent aujourd'hui 751 millions d'euros. « éléments troublants »Sous la pression politique et populaire, l'Écureuil a fait chuter dimanche 19 octobre ses principaux dirigeants, Charles Milhaud, son président, et Nicolas Mérindol, son directeur général (voir page 13). Ce signal fort donné, la ministre de l'Économie, Christine Lagarde, a toutefois laissé entendre que d'autres sanctions administratives d'ordre pécuniaire seraient sans doute prises par la Commission bancaire.Sonné mais combatif, le groupe bancaire semble bien décidé à laver l'opprobre dont il s'estime victime. « À l'issue des premières investigations menées par les services de l'inspection et de la déontologie de la Caisse Nationale des Caisses d'Épargne [CNCE, l'organe central du groupe], il est apparu des éléments troublants quant aux conditions de la constitution des positions litigieuses sur compte propre », indique l'Écureuil. Il estime que ces éléments peuvent « revêtir à l'évidence une qualification pénale, entre autres, d'abus de confiance ». À la suite de la plainte de la banque et d'une demande concomitante de la Commission bancaire, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire qu'elle a confiée à la Brigade financière. Cette dernière doit déterminer le mécanisme à l'origine de l'incident de marché et « rechercher d'éventuelles responsabilités pénales », précise le parquet. Les Caisses d'Épargne ont-elles été victimes de leurs incursions loin de leur métier de base ? Ou la malveillance a-t-elle eu raison de leur expansion ? Le groupe bancaire ne laissera pas le débat se poursuivre sans lui : il annonce qu'il se portera partie civile, « dès qu'une information judiciaire sera ouverte ». N. RE
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