Yahoo n'est pas épargné par le ralentissement économique. Le portail Internet, qui vient de changer de PDG avec l'arrivée de Carol Bartz, a vu son chiffre d'affaires reculer de 1.4 % au quatrième trimestre à 1,8 milliard de dollars. Cette contre-performance était anticipée par les investisseurs. Du coup, les comptes, plombés par un plan de réduction d'effectifs et des dépréciations passées dans ses activités à l'international, plongent dans le rouge à hauteur de 303 millions de dollars. Globalement, les chiffres sont supérieurs aux prévisions des analystes, ce qui a suffi à redonner un coup de fouet à l'action hier à New York.Sans surprise, le premier trimestre sera mauvais. Les ventes devraient s'établir entre 1,5 et 1,7 milliard de dollars. Autrement dit, elles pourraient enregistrer un recul annuel allant jusqu'à 8,8 %. Ou si le groupe atteint le haut de la fourchette des prévisions, en progression de 3,1 %. L'écart avec Google, qui connaît un taux de croissance à deux chiffres, continue de se creuser. Contrairement à ce rival, mastodonte de l'Internet, Yahoo est très dépendant de la publicité en ligne graphique (les bannières en ligne sur les sites) et beaucoup moins présent dans les liens sponsorisés, ces liens commerciaux qui apparaissent en fonction des mots-clés tapés par les internautes et achetés par les annonceurs. Or, cette année, le marché de la publicité graphique devrait progresser de 5 % seulement, après une hausse de 18 % l'an passé, selon Susquehanna International Group. Sur la même période, les recettes issues des mots-clés ? l'essentiel de la richesse de Google ? devraient augmenter de 10 % cette année, après une hausse de 25 % en 2008.« pas de dépeçage »Face à ces perspectives, la nouvelle patronne de Yahoo, Carol Bartz, a assuré qu'elle n'était pas là pour dépecer la compagnie. « Suis-je venue pour vendre Yahoo ? La réponse est non. Ce n'est pas une entreprise qui a besoin d'être mise en morceaux », a-t-elle assuré, tout en indiquant que les offres éventuelles seraient regardées. Le fondateur de Yahoo, Jerry Yang, a été évincé fin 2008 après l'échec des négociations de rapprochement avec Microsoft. Depuis l'arrivée de Carol Bartz, le président non exécutif du groupe, Roy Bostock, a rencontré son homologue de Microsoft, Steve Ballmer à New York. Sandrine C

latribune.fr

10 Févr 2009, 1:32

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