Les notaires tablent sur 8 % à 12 % de baisse des prix à Paris et en Île-de-France en 2009

mmobilierParis n'aura résisté que quelques mois. Les transactions immobilières dans la capitale se sont effondrées : au premier trimestre, seules 4.760 ventes de logements anciens ont été conclues dans les offices notariaux, le plus bas niveau enregistré depuis 1986 ! La petite et la grande couronne ont connu la même bourrasque. Sur l'ensemble de la région, la chute des ventes a atteint en moyenne, au premier trimestre 2009 (par rapport au premier trimestre 2008), 40,9 % pour les appartements anciens et 43,9 % pour les maisons anciennes.Un plongeon lié à l'effondrement des marchés financiers à l'automne, qui a tétanisé les ménages, et à la raréfaction du crédit. Mais aussi, évidemment, au niveau astronomique des prix. Le prix moyen au mètre carré sur Paris intra-muros est passé de 2.399 euros en 1998 à 6.642 euros fin 2008, rappelle Century 21. À pré sent, la baisse des prix est en marche. Les notaires la chiffrent à 2,1 % à Paris, 3,5 % en petite couronne et 4,5 % en grande couronne en moyenne au premier trimestre 2009 (par rapport au dernier trimestre 2008). La correction est très disparate. Le prix moyen des appartements anciens à Versailles a chuté de 10,2 % mais augmenté de 6,2 % à Saint-Germain-en-Laye, qui ont pourtant les mêmes types de clientèle. En outre, les mutations comptabilisées par les notaires ? qui sont parvenus à dévoiler leurs chiffres un mois plus tôt qu'à l'habitude ?, ne reflètent pas l'état actuel du marché ? les transactions intervenant trois mois après la signature des promesses de vente. Le réseau d'agences immobilières Century 21, qui s'appuie sur des promesses de ventes, chiffre déjà à 7 % la baisse des prix dans Paris sur le seul premier trimestre.solvabilité excellenteUne chose est sûre, la purge des prix va se poursuivre. Les notaires tablent sur l'ensemble de 2009 sur des baisses de 8 % à Paris, 9 % en petite couronne et 12 % en grande couronne. Mais que vaut une telle estimation ? L'ajustement ne pourrait-il pas être plus prononcé ? Lors de la précédente crise immobilière, il avait été sévère. « Les prix des logements anciens à Paris ont plongé de 33 % entre 1990 et 1998 », rappelle Jacques Friggit, chargé de mission au Conseil général du développement durable.Toutefois, la solvabilité des ménages est aujourd'hui excellente. À la baisse des prix déjà enclenchée s'ajoutent des conditions d'emprunt bien plus favorables. Les taux d'intérêt sont revenus à 4,3 % en moyenne (hors assurance) en avril d'après Crédit logement. « Depuis avril, on sent dans les études notariales que cela repart », indiquait-on hier à la chambre des notaires de Paris. Tout en ajoutant : « Mais si l'été se passe mal, on peut replonger. »embellie dans le neufDu côté du marché du neuf, les promoteurs immobiliers, qui ont connu en 2008 une « annus horribilis », constatent un arrêt de la dégradation du marché : la chute des ventes de logements neufs au plan national est revenue de 47 % au quatrième trimestre 2008 à 5 % au premier trimestre, selon la Fédération des promoteurs constructeurs (FPC).Mais cette embellie est pour partie artificielle : elle est liée pour 60 % à 65 % aux particuliers qui ont fait jouer le nouveau dispositif fiscal d'investissement locatif Scellier, et seulement pour le solde aux accédants à la propriété, qui ont, eux, de vrais besoins de logement.S'il salue le redressement des ventes, le président de la FPC, Jean-François Gabilla, précise qu'il « faut se garder de tout triomphalisme » : seule « la reprise importante des ventes de résidences principales » attestera d'un véritable rebond. nInfographie0 mm x 0 mm
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