Téléphones mobilesZTE veut se faire un nom en France dans les téléphones mobiles. Présent dans l'Hexagone depuis 2007, le fabricant chinois se cachait jusqu'à présent derrière le logo des opérateurs. Le nom ZTE s'affiche maintenant clairement sur le téléphone. Depuis quelques jours, le groupe vend le X760 sur le réseau Bouygues Télécom. Derrière son écran tactile, l'appareil est loin d'être révolutionnaire. Il ne permet pas par exemple d'accéder au réseau de téléphonie mobile à haut débit (3G). En revanche, sa principale caractéristique est le prix. Il est vendu 79 euros, avec une carte prépayée, ce qui en fait, selon Emmanuel Rousseau, le directeur de la branche téléphones mobiles de ZTE France, « le téléphone à écran tactile le moins cher dans cette catégorie avec, comme cible principale, les jeunes ».Cinq ou six autres téléphones sous marque ZTE devraient suivre dans les prochains mois. Avec une montée en gamme progressive. « Notre objectif est de prendre de 8 % à 10 % du marché français, ce qui nous placerait dans les cinq premiers », affirme Emmanuel Rousseau. Ce chiffre tient compte, à la fois des téléphones et des clés 3G. L'an dernier, ZTE a vendu en France un peu plus d'un million de téléphones mobiles et de clés 3G. Il pense en vendre entre 1,5 et 2 millions en 2009, dont pour 80 % des téléphones mobiles.L'apparition de la marque ZTE en France, ainsi que dans la plupart des autres pays européens, correspond à la mise en place d'une stratégie plus large visant à hisser le groupe dans le top 5 mondial, soit une marche de plus qu'aujourd'hui dans le classement. « Les téléphones mobiles ne sont pas un alibi pour vendre des équipements de réseaux par la suite aux opérateurs. C'est une activité stratégique pour ZTE. Cela représente 30 % de notre chiffre d'affaires [environ 1,4 milliard d'euros en 2008, Ndlr] et notre volonté est d'atteindre 50 % », assure Emmanuel Rousseau. ZTE vise 100 millions d'unités (téléphones et clés 3G) en 2011 contre 45 millions en 2008 et 60 millions attendus cette année.monter en gammePour y parvenir, ZTE va devoir investir en communication et marketing, mais aussi en technologie, son nom étant encore associé à un fabricant de téléphones sous marque blanche à prix très bas. « Nous devons prouver que nous pouvons monter en gamme. Mais nous ne sommes pas naïfs, cela ne se fera pas en une nuit », admet le dirigeant de ZTE. Des smartphones, pour certains ressemblant trait pour trait aux BlackBerry ou à l'iPhone, sortiront dans le courant de l'année. S'ils n'auront pas à rougir de leurs caractéristiques techniques, ces téléphones joueront néanmoins aussi sur l'attractivité de leur prix. Emmanuel Rousseau reconnaît que pour convaincre un opérateur de vendre un de ses téléphones, il doit le proposer à un tarif 30 % moins cher que celui de ses concurrents plus réputés.

latribune.fr

11 Juin 2009, 1:41

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