TéléphonieApple exclut tout problème de fabrication. Dans un communiqué remis vendredi à l'AFP, la firme informatique américaine a refusé de mettre en doute la qualité de ses produits après qu'une dizaine d'utilisateurs du téléphone iPhone 3GS en France se sont plaints de la fissuration de l'écran de leur appareil.Le communiqué affirme ainsi que les iPhone avec un écran cassé qui ont pu être analysés montrent que les fissures ont été causées par une « pression extérieure ». En d'autres termes, ils avaient subi un choc.Même si Apple semble ainsi vouloir se dégager de toute responsabilité, les pouvoirs publics prennent au sérieux l'affaire qui touche un appareil vendu à plus de 1,5 million d'exemplaires en France. Michel Coulomb, directeur commercial d'Apple en France, a été reçu vendredi à Bercy par le secrétaire d'État au Commerce, Hervé Novelli. Ce dernier a indiqué que la firme ferait tester aux États-Unis, dans un laboratoire indépendant, trois des appareils endommagés en France.enquête de la DGCCrfLa Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) avait ouvert mardi une enquête afin de tenter d'établir les causes des incidents qui ont concerné l'un des produits phares de la marque. Jusqu'à présent, les soupçons concernant les explosions des écrans avaient porté sur les batteries. Ces batteries lithium-ion de dernière génération sont connues pour poser parfois des problèmes de surchauffe lorsqu'elles sont défectueuses, obligeant les fabricants de matériels à rappeler leurs produits.Apple avait déjà lancé une procédure de rappel d'ordinateurs portables iBook et PowerBook en août 2006. Neuf cas de surchauffe de batterie avaient été rapportés, dont deux avaient engendré des brûlures légères à leur propriétaire. Mais rien de tel n'a été annoncé sur l'iPhone. Si l'hypothèse d'une surchauffe qui endommagerait l'écran en verre n'est pas à exclure, le fait que certains iPhone fonctionnent toujours après l'explosion suscite l'interrogation. Autre motif de circonspection : aucun incident semblable ne paraît avoir été relaté en dehors de la France. Autant de raisons pour Apple de garder le silence jusqu'à vendredi, ou de n'invoquer que des « incidents isolés », quand la Commission européenne l'a interrogé sur le sujet. Quant aux utilisateurs victimes de ces accidents, certains racontent que le service après-vente d'Apple aurait incriminé le mauvais usage de l'appareil.Les déboires de l'iPhone ne semblent pas non plus émouvoir les opérateurs téléphoniques. Orange, qui ne comptait que quatre utilisateurs concernés vendredi sur 1,2 million d'appareils vendus, évoque « des accidents isolés ». Et il ne déplore aucune baisse des ventes : « Le principal problème à gérer, c'est la pénurie », note l'opérateur. n

latribune.fr

10 Sept 2009, 1:42

Partager :