Auto Omnia Industrie ne connaît pas la crise

« Avec 14 millions d'euros de chiffre d'affaires, nous sommes encore loin d'atteindre la taille critique des groupes tels que le nôtre qui avoisinent plutôt les 20 millions. Il nous reste beaucoup de choses à faire, mais nous y allons sereinement car nous sommes d'ores et déjà structurés pour y parvenir et y faire face. » Gilles Baratte et Denis Forey résument ainsi leurs ambitions pour l'avenir d'Auto Omnia Industrie (AOI), société spécialisée dans la distribution en gros de pièces détachées, fournitures, outillage et équipements destinés à la réparation automobile et à l'industrie que les deux dirigeants ont reprise ensemble, en LBO (leveraged buy-out, acquisition par emprunt), début 2004. Si tout semble encore bien aller pour AOI (voir encadré ci-contre) malgré la crise qui frappe le secteur automobile, les deux associés estiment qu'il leur reste « beaucoup de choses à faire ».« Quand nous avons repris l'affaire, AOI jouissait d'une bonne réputation tant pour sa gestion que pour la qualité de ses produits et la richesse de ses gammes. Malgré tout, le groupe s'essoufflait un peu », argumente Gilles Baratte, PDG du groupe. Avec son ami de longue date Denis Forey, il a décidé de quitter sa fonction de cadre à la Banque de France pour se lancer dans l'aventure. « À deux, c'est plus simple, justifie Denis Forey, ancien directeur commercial d'un grand groupe agroalimentaire. Nous sommes complémentaires tant dans nos savoir-faire que dans nos attentes. »Du local au régionalPeu à peu, AOI, présent à Rennes et Saint-Malo, s'est étendu. Le groupe reprend une société de Saint-Nazaire, puis une autre à Fougères. En cinq ans, il est passé de 80 à une centaine de salariés. D'autres projets de croissance externe sont en cours pour 2009. AOI passe ainsi d'un positionnement local à un positionnement régional. « Nous diversifions aussi notre clientèle en maintenant nos spécialisations, comme la peinture automobile par exemple, et en nous développant sur les chantiers navals, les radiateurs, etc., précise Gilles Baratte. Notre plan de développement prévoit que nous atteignions, dès 2010, les 20 millions d'euros de chiffre d'affaires. » D'autant que les sillons à creuser ne manquent pas pour développer le groupe sur le créneau des services de proximité à plus forte valeur ajoutée (peinture, soudage, etc.), ou porteurs comme les produits d'hygiène et de sécurité. Anne-Laure Grosmolard, à Renne
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