Mauvaise année pour PSA, qui a affiché une perte nette record au premier semestre de 962 millions d'euros. Et ce n'est pas fini. Le nouveau président du groupe, Philippe Varin, a annoncé hier un « résultat opérationnel courant négatif de 1 à 2 milliards d'euros sur l'année [? 826 millions au premier semestre] ». Son cash-flow devrait être « négatif au second semestre » après avoir été positif au premier grâce à une réduction des stocks. Médiocres perspectives. Il est vrai que Philippe Varin table sur un « marché européen en baisse de 12 % sur l'exercice » et « ne s'attend pas à une reprise avant la fin 2010 ». Le patron de PSA Peugeot-Citroën reprend toutefois à son compte l'objectif précédent d' un « résultat opérationnel à l'équilibre pour 2010 ».Frappé par une chute de sa production à « 1,1 million de véhicules » seulement sur six mois (1,6 million un an plus tôt) et un taux d'utilisation de ses usines de « 80 % » seulement, le groupe a toutefois de solides atouts pour rebondir. Le cours de l'action a du reste progressé après l'annonce de résultats pourtant médiocres.PSA jouit tout d'abord d'un taux d'endettement inférieur à 16 %, qui lui « laisse une marge de man?uvre confortable », selon Frédéric Saint-Geours. Le directeur financier a rappelé que le groupe n'avait pas de « grande échéance en matière de dette avant 2014 ». PSA est par ailleurs engagé dans une démarche structurelle de réajustement de ses capacités de production, grâce au compactage des usines. Après Aulnay, ce sera au tour de Rennes, qui « divisera par deux ses capacités d'ici à fin 2009 », a rappelé Philippe Varin, ajoutant : « S'il le faut, d'autres sites suivront. » Baisse des effectifsLe patron de PSA a d'autre part assuré que les effectifs de PSA avaient été réduits de 10.800 personnes sur six mois. Début juillet, la direction avait tablé sur une réduction des effectifs de 6.000 à 7.000 personnes dans l'Hexagone en 2009. Le plan de départs volontaires a été prolongé jusqu'à mars 2010.Par ailleurs, PSA compte sur le lancement de modèles clés au second semestre, comme le monospace Peugeot 5008 ou la petite Citroën C3, après les commercialisations réussies du « faux 4×4 » 3008 et du minispace C3 Picasso. En 2010 arriveront aussi un pick-up 206 (rebaptisé 207) au Brésil ou la berline C5 en Chine.Philippe Varin, qui s'est entouré d'une nouvelle équipe de direction expérimentée, a réitéré que le groupe devrait davantage s'internationaliser. Il s'est dit « ouvert » à des alliances sous certaines conditions, dont « le maintien de l'indépendance ». Il veut que PSA devienne un acteur mondial, ce qu'il « n'est pas encore ».

latribune.fr

13 Août 2009, 1:43

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