Accalmie du marché immobilier britannique

conjonctureSimple pause ou vrai espoir pour le marché immobilier britannique ? Il est désormais impossible de ne pas constater une certaine stabilisation de l'activité du secteur. Après une chute libre des prix depuis fin 2007, les dernières statistiques semblent indiquer que le pire est passé. Le nombre de prêts immobiliers accordés en juin était au plus haut depuis quatorze mois, selon les chiffres publiés hier par la Banque d'Angleterre. Quant aux prix, ils ont progressé de 0,1 % en juin, selon le Land Registry, qui publie l'indice le plus exhaustif du marché britannique. Cela fait suite à un recul de 0,1 % en avril et une stabilisation en mai.Fort de cette brise d'optimisme, les agents immobiliers témoignent d'une forte hausse du nombre de visites dans leurs bureaux. « Le problème est que nous manquons de vendeurs, parce que ceux-ci attendaient que les prix arrêtent de chuter », souligne l'un d'entre eux.Mais ces signaux sont en trompe-l'?il. Si les prix ne baissent plus, ils ont reculé de 14 % sur un an, et de 18 % depuis décembre 2007, selon le Land Registry. Et le nombre de nouveaux prêts immobiliers progresse, tout en restant inférieur de moitié à la moyenne des quinze dernières années.toute croissance exclueD'où la question : est-ce la fin de la chute ou une simple accalmie due au printemps, époque durant laquelle beaucoup de foyers préparent leur déménagement ? Pour l'instant, les économistes restent prudents. « Bien que l'activité du marché immobilier soit très faible, il a clairement atteint un seuil bas », estiment les économistes de Goldman Sachs. « Certes, réplique Vicky Redwood, chez Capital Economics, mais l'activité reste encore historiquement faible, à un niveau où les prix continuent à baisser. » Cet expert estime que les trois quarts de la chute ont déjà été effectués, mais qu'il reste encore du chemin à parcourir. De plus, elle s'inquiète de la hausse du chômage, qui pourrait entraver la reprise du marché. Tous les économistes s'accordent sur au moins un point : au mieux, le marché immobilier entre dans une période de stabilisation, et toute croissance est exclue pour longtemps.
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