chronique des tauxIl y a un an, nous disions à nos lecteurs que trois crises étaient en train de grossir simultanément?: une crise pétrolière, une crise financière et une crise américaine. La crise pétrolière s'est manifestée par une hausse du prix du pétrole. À 150 dollars par baril, les consommateurs ont commencé à économiser et l'activité économique a ralenti? La baisse de prix est très fragile. Toute velléité de croissance de l'économie mondiale sera bloquée par une nouvelle flambée des prix. La crise financière a pris le relais. Il a fallu sauver en catastrophe les plus grandes institutions mondiales?: Fannie Mae, AIG, Citigroup, etc., grâce à un afflux de liquidité mais malheureusement sans s'attaquer sur le fond à la cause de la crise qui est l'excès d'endettement et de levier. Au contraire, les politiques américaines visent (avec plus ou moins de succès) à pousser les consommateurs à s'endetter à nouveau. Quant à la crise américaine, elle menaçait d'éclater quand le dollar a baissé jusqu'à 1,60 dollar pour 1 euro. Elle a été calmée par la fuite vers la sécurité que représentent encore les bons du Trésor américain et par l'euphorie de l'élection de M. Obama. Mais ce n'est que partie remise car les déséquilibres américains sont plus marqués que jamais. Il est difficile dans ces conditions d'être optimiste pour l'année 2009. Il y aura sans doute à nouveau des tensions sur le marché pétrolier. La finance mondiale va continuer à se rétracter avec des crises dans les banques et les pseudo-banques (hedge funds, fonds d'investissement, titrisation, etc.). Enfin, la crise américaine devrait prendre toute son ampleur. Avec des taux d'intérêt maintenus artificiellement aussi bas (le taux d'un emprunt d'État américain à 10 ans avoisine 2 %) par une politique monétaire exagérément laxiste, il est impossible d'éviter l'inflation et la dévalorisation du dollar. Nous maintenons nos prévisions?: baisse du dollar, inflation puis hausse des taux aux États-Unis, déflation et taux bas en zone euro, graves difficultés en Angleterre. nIl est difficile d'être optimiste pour 2009. Il y aura sans doute à nouveau des tensions sur le marché pétrolier. La finance mondiale va continuer à se rétracter avec des crises dans les banques ...+BSD ++BaliseNePasSupprimer NePas supprimer+BSF ++

latribune.fr

12 Jan 2009, 1:29

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