??Chili : ? 15 %Sous la houlette des Chicago Boys, conseillers du gouvernement du temps d'Augusto Pinochet, les fonds de pension ? dont les montants totaux s'élevaient à quelque 110 milliards de dollars avant la crise ? ont été totalement privatisés en 1981. Dans un contexte de précarité de l'emploi et de bas salaires, le système a cependant trouvé ces limites : vingt-cinq ans plus tard, plus de la moitié des futurs retraités n'auraient pas touché de pension, faute d'avoir suffisamment cotisé. Du coup, le gouvernement socialiste de Michelle Bachelet a fait adopter le versement, sur des fonds publics, d'une pension minimum pour les plus démunis. ??Argentine : ? 45 % L'Argentine avait suivi le Chili sur la route du libéralisme en privatisant partiellement ses caisses de retraite en 1994. Après des pertes de 45 % , la présidente Cristina Fernandez de Kirchner a décidé de « protéger » l'épargne des futurs retraités en nationalisant les fonds, d'un montant total de près de 30 milliards de dollars. ??Pologne : ? 14 % Dans leur rattrapage économique, les pays de l'ex-bloc soviétique ont adopté les recettes libérales. La Pologne, qui oblige ses citoyens à contribuer à des fonds privés, compte 14 millions de participants et ses fonds sous mandat s'élèvent à 40 milliards d'euros. La débâcle sur les marchés financiers a effacé en quelques semaines l'équivalent d'un an d'épargne. ??Pays-Bas : ? 10 %ABP, l'un des plus grands fonds de pension du monde, avec 217 milliards d'euros, vient d'annoncer une perte de près de 10 % sur le troisième trimestre de 2008. Le fonds est responsable des pensions des fonctionnaires et des professeurs. Celui qui est réservé aux personnels de santé a affiché une perte de 5,5%. L. J. B. et M. D.

latribune.fr

12 Nov 2008, 1:26

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