Dans la solennelle galerie financière du palais de justice de Paris, le bureau 131 de David Peyron côtoie celui des juges Mireille Filipini, Eva Joly, Edith Boizette et Jean-Pierre Zanotto. Autant de noms qui font régulièrement la une de l'actualité avec les affaires Longuet, Elf-Bidermann, Tapie ou l'ARC. « Sur les principes, les choses fonctionnent comme elles le doivent », assure David Peyron. « Le juge d'instruction existe depuis la Révolution. C'est un juge chargé d'enquêter et en plus un magistrat doté d'un statut indépendant, contrairement à ceux du parquet. Un véritable luxe démocratique. » Il travaille seul sur une centaine de dossiers à la fois, fait lui-même ses investigations au travers d'interrogatoires ou de perquisitions et délivre des commissions rogatoires pour se faire aider de la police, notamment les spécialistes de la brigade financière. Et à ceux qui leur reprochent de se prendre pour les cow-boys de la justice, ils répondent impassibles : « Pour qu'un juge instruise un dossier, il faut qu'il soit saisi soit par la victime, ce qui est très rare dans le cas des affaires financières, soit par le parquet. »
Un « véritable luxe démocratique »...
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