Téléphone mobile + «Itineris vient de franchir la barre des 2 millions d'abonnés»

« La Tribune ». - Où en est Itineris en terme d'abonnés ? Benoist Cirotteau. - Nous venons de franchir la barre des 2 millions d'abonnés Itineris, toutes formules confondues. Notre part de marché sur le téléphone cellulaire atteint environ 58 %. Avec notre principal concurrent, SFR, l'écart s'élève désormais à 700.000 abonnés, contre 500.000 en 1996. Par ailleurs, nous avons battu un autre record absolu au mois de juin, avec plus de 200.000 nouveaux clients Itineris (212.000 exactement en chiffres bruts), soit une part de marché de 60 % pour ce seul mois. Il faut remarquer qu'en six mois nous avons déjà gagné plus de nouveaux abonnés (700.000) qu'en un an l'an dernier (600.000). Quels sont vos objectifs pour l'ensemble de l'exercice ? - Nous nous étions fixé 2,3 millions d'abonnés à fin 1997. Nous devrions les dépasser sans problème. A quoi est due, selon vous, l'accélération de cette croissance ? - D'une part, le marché français est en train de rejoindre le reste du marché européen. Et cette progression devrait en toute logique se poursuivre. Il est clair que le marché le plus porteur d'Europe est évidemment la France. D'autre part, à l'intérieur de ce marché, le leader France Télécom a été innovant grâce au lancement de deux nouveautés : Mobicarte en avril et Ola en juin. Certains indiquent que le démarrage de la Mobicarte a été fulgurant puisqu'il y a eu un tassement. Qu'en est-il exactement ? - C'est faux, les mois de mai et de juin ont suivi la même tendance que celle enregistrée en avril. Nous avons dépassé les 100.000 Mobicarte. Etes-vous satisfait du compromis trouvé avec les sociétés de commercialisation et de services (SCS) sur la distribution du produit Ola ? - Le contrat qui nous liait avec les SCS date dans son esprit de la fin des années 80. Dans un marché comme le nôtre, il me paraît inévitable de faire des évolutions et des mutations. Pour nous, il était important qu'Ola reste un pro- duit complet tant dans sa forme, dans son annonce, que dans son prix. Le client ne s'y serait jamais retrouvé s'il y avait eu une multitude d'offres sur ce produit. Croyez-vous que les SCS peuvent se poser en revendeur de services comme le font les opérateurs de services à l'américaine ? - Je reste persuadé que les SCS ont des compétences dans la gestion des abonnés ou encore dans les services complémen- taires. Mais, pour ce qui concerne l'offre et surtout au moment où le marché va s'ouvrir au grand public, chacun doit trouver sa place. Y a-t-il de la place pour un quatrième opérateur en France, ou faut-il d'abord résoudre le problème des fréquences, notamment l'autorisation du passage d'Itineris et de SFR en DCS 1800 ? - Tout dépend de la place que voudrait détenir un quatrième opérateur. Compte tenu des investissements, il faut avoir une certaine part de marché pour être viable. On peut toujours exister avec 2 % ou 3 % de parts de marché, mais être rentable... Par ailleurs, sur le problème des endroits les plus surchargés, c'est un sujet qui sera abordé dans les mois qui viennent. Pour l'instant, nous avons la possibilité, grâce à un système micro-cellulaire, d'avoir un maillage plus serré. Quelle est la santé financière d'Itineris ? - Nous avions prévu d'être à l'équilibre début 1997. Compte tenu de nos investissements - 6,2 milliards de francs pour 3.000 relais supplémentaires -, du nombre de nouveaux clients et du coût de leur acquisition, l'équilibre devrait être atteint à la fin de l'année. Propos recueillis par Nathalie Brafman et Thierry Gadault
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.